47.3% alc./vol.
La reproduction d’un whisky pris au piège dans la glace de l’antarctique pendant presque cent ans, Mackinlay’s Shackleton est un whisky rare et exceptionnel, le fruit du travail et recherche de l’un des plus grands maîtres assembleurs écossais, Richard Paterson de Whyte & MacKay.
Suite à la découverte en 2006 de trois caisses de whisky Mackinlay dans la cabane du célèbre explorateur sir Ernest Shackleton au pôle sud, le groupe Whyte & MacKay, propriétaire de la marque s’est vu confier, en vue d’en extraire les secrets, quelques échantillons du précieux liquide. L’une des caisses fut libérée de la glace et méticuleusement décongelée dans des conditions de laboratoire au musée Canterbury à Christchurch, afin de préserver les bouteilles et le whisky de la meilleure façon possible. Méticuleusement ouverte pour révéler au final onze bouteilles de scotch datant de 1896/1897 enveloppées de papier et de paille pour les protéger contre les rigueurs d’un rude voyage orchestré par Shackleton en 1907, trois bouteilles ont été expédiées par avion privé depuis la Nouvelle-Zélande vers Glasgow – où siège Whyte & MacKay – par le propriétaire de la société, Vijay Mallya accompagné de Richard Paterson.
Paterson a ensuite rigoureusement assemblé une variété de malts pour créer une réplique de ce whisky centenaire. La réplique du Mackinlay contient du whisky issu d’une large variété de malts des Highlands, y compris de Glen Mhor, qui était la distillerie de Mackinlay, avant de fermer en 1983.
André 85%
Fond herbeux, vanille, poires, un peu oaky, pommes vertes et fruits épicés. Bouche sèche et pointue, toujours ces mêmes notes herbeuses, un filet d’orange et de gingembre. Les épices s’additionnent en couche à chaque gorgée. Il offre une dualité intéressantes entre les saveurs douces et sucrées (vanille, sucre, caramel) et les saveurs plus puissantes (gingembre et autres épices), une fine fumée poivrée en fond de scène. Un whisky avec une histoire plutôt qu’un whisky qui fera l’histoire.
Patrick 90%
La première édition de ce whisky ayant été mon coup de cœur de 2012, mes attentes sont plutôt élevées. Nez : Oui, tout y est! Les herbes, les fruits frais, les fleurs, les poires, l’orge, la crème et la meringue. Quelle complexité! Bouche : Fumée et tourbe, puis l’herbe, les fleurs, le chêne, les fruits frais, la vanille, un peu de miel épicé et une touche de foin séché. Finale : Épicée et malheureusement moins intense qu’on la souhaiterait. Balance : Un whisky extraordinairement complexe, avec une balance exemplaire. Son seul défaut, qui lui coûte quelques points (surtout en le comparant à la première édition) : le manque d’intensité de la finale.
Martin 84.5%
Son teint de vin blanc très frais révèle une dignité issue de son fût américain. Nez: Toffee, bois et sherry fumé. Malt caramélisé et grillé. Noix et céréales. Fond de canne à sucre brûlée. Il s’en passe des choses ici. Bouche: Continuité agréable du nez. On reprend la canne à sucre et on vogue vers cassonade, pomme verte, malt fumé, noix. Épices et orange viennent ficeler le tout. Finale: Caramel, toffee et léger cuir s’étendent sur des notes d’épices langoureuses. Équilibre: Très bon et tout de même bien équilibré, mais on le préfère pour son histoire plutôt que pour son goût. Je ne m’en achèterais pas une bouteille, mais si j’étais en Antarctique et que c’était tout ce que j’avais, je me fermerais la gueule en tabarnac.