Label 5

40% alc./vol.

RV 60%
Est aux blends ce que le rhum industriel est au rhum agricole. Rusty nail, plastique et muskol. Citron, et puis… rien! Moins offensant que je ne le croyais, mais n’amène alors là rien de nouveau, de notable ou d’appréciable. Une soirée chez un ami où c’est le seul whisky disponible? Je vais regoûter au Beefeater à la place, depuis que je suis adulte que je ne l’ai pas regoûté.

Johnnie Walker Blue Label

40% alc./vol.
Créé en 1992, le Blue Label est le blend le plus prestigieux de la marque. Un mélange de whiskies dont certains ont plus de 50 ans d’âge. Chaque bouteille est numérotée et emballée dans une boîte fermée d’un ruban de soie.

André 86%
Belle recette fumée, boisée et épicée au nez d’une superbe générosité. Rond en bouche avec notes mielleuses et épicées. À la fois simple et offrant un développement raffiné.

Patrick 88%
Nez rappelant un dessert au chocolat au lait, caramel et cerises. L’ensemble est complété avec brio par l’épice et le sel. Au goût, un défilé bien ordonné de saveurs : fruits, épices, vanille, sel, fumée, enrobé dans le caramel. Tout semble y être. La finale s’étire sur le sel et la fumée. Un whisky bien équilibré, où l’on trouvera de nouveaux arômes à chaque gorgée. Une touche plus intense, et il irait se chercher plusieurs points supplémentaires.

Martin 86.5%
Or franc qui reflète l’opulence de sa réputation. Nez: Beau mélange de céréales mielleuses. Chocolat au lait, vanille et caramel. Légère brise de fleur de sel et de noisette. Les céréales reviennent, mais grillées cette fois. Bouche: Texture moyenne, marquée par les épices, le chêne et les petits fruits rouges. Cuir et fumée sont là, mais restent toutefois discrets. Un généreux caramel enrobe le tout. Finale: Reste de cerise fumée et d’orange. On aimerait que pour le prix elle dure plus longtemps, mais à cet âge c’est presque normal. Équilibre: Respire l’opulence, malgré que c’est sûrement un peu plus le marketing qui parle. Bien que je ne crois pas que la bouteille en vaille vraiment le prix, il est difficile de ne pas s’imaginer sur un yacht de luxe un verre à la main.

RV 80%
Cerise un peu gênée et suspecte, comme un Aberlour Abunad’h oublié ouvert depuis 2 mois au gros soleil. L’arrivée orange est un peu piquante, avec une belle explosion de grain chauffé, amidonné et mielleux. Malheureusement, ça s’estompe un peu trop dans l’anonymat en finale.

Islay Hallmark

40% alc./vol.

RV 80%
Visuellement, c’est une marche tranquille dans un champs de blé prêt à être récolter; de loin et sous un bel angle olfactif, la démarche semble très poétique, mais à marcher pied nus au milieu du clos on se rend vite compte de l’imperfection de la terre et de ses cailloux. Assez doux au nez avec tourbe jaune et fumée d’herbe, un peu comme lorsqu’on fait brûler les champs usés dans la vallée de la Chaudière. Après avoir respiré un peu plus, un mielleux se pointe quoiqu’un peu timidement. Arrivée légèrement acidulée, qui passe ensuite par le cuivre pour mourir dans une tourbe qui n’est que partiellement brûlée, tranquille et égale. La finale quand à elle s’étire bien sur la tourbe, sans haut soubresaut, pour terminer a un rythme décroissant sans grande célérité, pour laisser à peu près aucun souvenir en aftertaste. Une bouteille qu’on croise rarement, qui vaut le détour de sa quarantaine de dollars, mais qu’on ne souviendra que s’il on prend le soin de la photographier.

Islay Mist 8 ans

40% alc./vol.

André 83%
Pierre mouillée après un orage soudain d’été, terre humide, tourbe et air électrifié. Malheureusement, les blended sont généralement les invertébrés des single malts et toute cette agréable mixture disparait très – trop – rapidement une fois en bouche, mis à part un sucré mélancolique plus qu’agréable. Pour moins de 30$, une introduction satisfaisante à la tourbe, mais aussi une expérience dont on se lasse rapidement.

RV 85%
Effluves tourbées et cendreuses à la Islay mais moins concentrées. La tourbe se poursuit de manière un peu plus puissante en bouche mais comme bien des vatted, il se termine assez rapidement. A good bottle? Yea. A great bottle? Nay. Sauf qu’à un plus que ridicule 30$, un excellent et peu onéreux risque à prendre pour faire essayer les scotches tourbés à une néophyte.

Patrick 85%
Au nez, tourbe, fumée et léger sel adoucit par une odeur de grain. Au goût, l’arrivée est marquée par le grain, rapidement suivie par la tourbe et la fumée qui explose juste avant la finale, qui est un peu courte. Idéal pour vos amis qui aiment les whiskies d’Islay sans vraiment savoir de quoi ils parlent… Un excellent rapport qualité/prix qui lui mérite un 85.

Islay Mist 12 ans

40% alc./vol.
Un assemblage autour du célèbre whisky tourbé Laphroaig, crée dans les années 20 du siècle dernier.

André 84%
Il est bien travaillé. Au nez, j’adore. Buzz de malade sur la langue, dans le milieu de la langue. Mentholé un peu. Superbe, peaufiné, travaillé. Nez annonciateur de quelque chose de plus agréable que le goût.

RV 85%
Spicy au nez, lointain peaty. Orange. Smoky… Fumée en finale. Semblable au Old Pulteney 21.

Patrick 85%
Fumé, salin…. Tourbe, vanille… Définitivement salin, ok, pas de surprise mais c’est tout de même bien. Excellent rapport qualité/prix.

Grant’s Family Reserve

40% alc./vol.

André 86%
Belle fraicheur au nez. Grains (style seigle) assez doux, carrés de sucre et vapeur s’échappant d’un verre de crème soda. Ces accents de grains se retrouvent également en bouche et le sucre contrebalance l’effet légèrement rêche et granuleux. Vagues de sucre et de vanille accompagnées de grains de malt. Un whisky à la fois simple et complexe, bien équilibré mais manquant de profondeur dans l’ensemble.

RV 77%
Un peu salé, à moitié tourbe et à moitié grain. Manque de variété olfactive. Très jeune, une fumée trop éclaircie est agréable, mais c’est en début de la finale où une petite vague de feuille de plants de blé d’inde le fait monter à son meilleur. Amer, particulier par le remplacement d’aftertaste en gorge par celui d’un long feeling sur la langue. Intéressante expérience mais goût un peu trop terne.

Patrick 65%
Jeune !!!! Mon Dieu, est-ce légal ??? Nez qui me fait plus penser à un new make spirit qu’à un vrai single malt. Goût qui manque de finition… A boire pour oublier. Mais buvez-en beaucoup ou idéalement pas du tout.

Martin 80%
Ambré, or profond, sherry. Nez: Un léger voile de fumée et de caoutchouc cache un jardin d’herbe, d’agrumes et de miel, avec une infime pointe de vanille. Bouche: Forte et agréable entrée de malt, suivie d’une tornade de fleurs, de miel et de toffee. Se termine sur les céréales et le gazon fraîchement coupé. Finale: Douce finale mielleuse et sucrée sur des notes de foin et de fumée. Très façile d’approche. Équilibre: Une belle surprise. La preuve qu’on doit oser plus souvent et parfois acheter une bouteille qui n’est pas nécéssairement dans le secteur sécurisé de votre succursale.

Grand Macnish

40% alc./vol.

RV 74%
Malt. C’est tout. Plus intense en bouche qu’au nez, mais toujours aussi banal. La finale, son meilleur point, donne des tons de grains à peine fumée, sans longueur réellement intéressante. Anodin, sinon inutile, rince-bouche entre meilleurs dégustation peut-être.

Patrick 82%
Délicat, léger sirop de fruits, épices intrigantes qui donnent le goût de s’en servir un autre verre. En finale, le sirop se dissipe tranquillement en nous laissant dans un état songeur.

Glencallum Royal Deluxe Blend

40% alc./vol.

André 77%
Nez d’alcool cheap et champ de céréales. Le grain donne le ton, pour ne pas dire monotone. Il est plus bourru en bouche mais ne présente aucune évolution., le peu qu’il avait à livrer s’est assis confortablement sur son gros derrière et regarde passer les chars sur sa galerie. Un filet d’orange dans une fine brume fumée. Finale stationnaire avec un accent de gingembre et de poivre… mais c’est franchement boring. Un rince-bouche sans personnalité.

RV 82.5%
Surprenant, pas dans la gamme des blends typiques, et là où il pèche par des saveurs ne sont pas dans mes préférences, il gagne en originalité. Beau grain sucré avec une petite avancée orange faiblement fruit ou légume, à quelque part entre la citrouille et le piment orange. En bouche, le mélange d’aliments est tout aussi bizarre – mais aussi de bon goût – avant la finale qui commence sur un éclair de vin ou de vinaigre de malt. L’expérience dont la finale et de longueur respectable se termine elle aussi dans le potager, avec la terre et même un peu de radis qui s’y mélange.

Patrick 79%
Nez tourbé et touche fumée, mais quand même léger pour de telles saveurs. Plus intense en bouche, avec toujours la tourbe et la fumée. Semble plutôt jeune. Finale tourbée et fumée, mais rien pour écrire à sa mère.

Famous Grouse 12 ans Gold Reserve (ancien embouteillage)

43% alc./vol.

André 88%
Très sucré et vanillé, doux et suave au nez. Caramel au beurre. Le miel domine en bouche mais se jumèle admirablement aux épices. L’équilibre de l’ensemble est superbe et pour le prix, on ne regrette pas notre achat.

Patrick 88%
Belle complexité, avec une balance étonnante.  Son seul défaut est la finale plutôt courte qui donne envie de s’en verser une verre de plus.  Nez : Orge avec une pointe d’épice, de fleurs et de caramel.  Note très subtile de fumée,  Bouche : Épices, fumée, pointe de fruits et touche boisée.  Finale : Un peu courte et dominée par l’épice du bois.

RV 88.5%
Mon genre de scotch dans la catégorie des sucrés. Fruits très mûrs et cuir. Épices en bouche, sur le bout de la langue. La finale part tranquillement, mais s’étend très bien avec un chaud souffle de fumée avant de laisser un aftertaste doux. Rien de très challengeant, mais vraiment vraiment bien.

Famous Grouse 12 ans

40% alc./vol.
Le plus populaire des blended scotch en Écosse est composé notamment des single malts, The Macallan, Bunnahabhain, Highland Park, Tamdhu etc.

André 82%
Le nez nous offre des arômes de cuir, de cire à chaussure noire et de fruits secs. Le sherry se présente en bouche avec plus de frénésie. Un p’tit relent d’œufs passés date en milieu de bouche, heureusement passager. La finale est sucré et très mielleuse, moyenne en longueur.

Patrick 88%
Nez très intéressant et riche en arômes. La riche orge du Macallan se marie admirablement à la tourbe florale d’Highland Park. Un cuir huileux vient compléter le tout de façon excellente. Au goût, la fumée vient enrober les arômes détectées au nez. En finale, la fumée laisse la place à une réglisse rouge. Toutefois, un léger coté amer apparaît après quelques minutes, nous forçant à en prendre un autre verre!

Martin 86.5%
Nez: Une agréable complexité se dessine à l’horizon. Cuir salé, fruits séchés, céréales et chêne. Bouche: Xérès sucré, vanille, sucre à glacer, fumée de bruyère, épices et planche de bois. Un portrait pas piqué des vers. Finale: Généreuse, elle nous laisse sur une vague boisée, fruitée et épicée. Le cuir est vraiment ce qui est conservé en rétro-olfaction. C’est dans ces situations qu’on peut être témoins que le blending est vraiment un art. Équilibre: Un blend comme il ne s’en fait plus. Tout est calculé pour mettre en valeur la douceur. Parfait pour le débutant. Malheureusement ici et aujourd’hui on doit se contenter du moins subtil Grouse régulier.

RV 78%
Pas mauvais, mais le moins fort et le premier perdant dans les combats de coqs. Plante grasse, très organique, avec un fruité bizarre, un peu comme les groseilles, et un légume étrange, soit du poireau ou de l’artichaut. Le tout se poursuit en bouche mais se transforme en une fumée un peu épicé. La finale passe presqu’a la moutarde, avec le bruyère du HP qui se débat, juste assez pour être entendu.