Hudson Four Grain Bourbon

46% alc./vol.
Élaboré à partir de maïs (51%), de blé, de seigle et d’orge, d’où son nom Four Grain, ce bourbon particulièrement confidentiel a passé 6 mois dans des petits fûts de 6 litres. Uniquement vendu à New York, il fait entre autres, le bonheur des amateurs du célèbre cocktail : le mint julep.

RV 76.5%
Épicée, au nez il y a un cuir à la Macallan. L’arrivée en bouche est par contre beaucoup trop savonneuse et visqueuse, comme si l’on avait séché le grain sur un plancher de ciment préalablement lavé avec tant de Palmolive que la dalle en serait encore verte. En finale, les épices se rattrape trop peu trop tard; malgré un beau développement tardif la bouche tue tout.

Samuel Grant Kentucky Straight Bourbon

40% alc./vol.
Whiskey âgé d’au moins 36 mois embouteillé par V.C. Corydon Distilling Products.

RV 84%
Une bouteille de bas étage assez grande mais qui ne s’étire pas assez pour atteindre la tablette du haut. Le grain caramélisé sucré du Bernheim avec la cerise beaucoup plus ordinaire du Jim Beam normal. Doux, il ne fait pas si chaud que ça dans ce Kentucky mais c’est franc et authentique. La finale est un retour au gruau cendreux du nez, rond mais d’un peu trop courte durée. Avec un nom et une provenance difficile à identifier, les saveurs le sont moins, pour le meilleur et pour le pire.

Sam Houston Kentucky Straight Bourbon

42.8% alc./vol.
Nommé d’après le nom du premier président de la « république du texas ».

André 76%
Velours rouge et odeurs typiques des bourbons. Aucunes surprises et surtout rien de nouveau. Texture vide et sans structure, et les arômes toujours sur le même thème. La finale revient (à notre grand soulagement) toujours sur ces mêmes arômes mais un peu plus épicée mais, once again, sans aucunes surprises. Correct mais à se demander la plus value de ce bourbon…

RV 79%
Pas une mauvaise toune, mais une fusion de 2 styles qui ne fittent pas. D’abord, le nez évoque davantage les épices et l’orange du rye que le maïs du bourbon, même si un fond de poussière de chemin de terre du Kentucky est toujours bien présent. Il s’avère tout aussi épicé, mais assez gêné et peu profond en bouche. La finale commence d’abord avec une très mauvaise harmonie des différentes notes plus hautes mentionnés pour s’estomper dans un fade out d’épices terreuses mal définies et de rye. L’aftertaste vient ensuite conclure l’ensemble de manière fidèle à l’ensemble, c’est-à-dire à peine convenable, avec un manque au niveau de la chaude amabilité à laquelle je m’attend quand je bois un bourbon.

Russell’s Reserve Rye 6 ans

45% alc./vol.
Rye de 6 ans fait par Wild Turkey Distillery, Lawrencebury, Kentucky.

André 88.5%
Plus sec mais enrobe très bien la bouche. Superbe balance. Complet en bouche; le mélange d’épices, de poivre et de vanille est étonnant et l’ensemble s’approche plus d’un single malt que d’un bourbon. Ce n’est pas un rye très varié mais il livre bien ce qu’il a à présenter.

RV 80.5%
Rye plus qu’évidant à l’olfaction, au goût il est liquoreux et vineux. Il se termine de manière davantage sèche et aigre, une bizarre gravelle au vinaigre. À se demander si la recette de rye colle bien à la distillerie.

Russell’s Reserve 10 ans

45% alc./vol.
Reserve de Wild Turkey désormais hors marché.

André 82%
Rye poussiéreux. Le fruité est discret, comme atténué, mis entre parenthèse. Frais en bouche, un peu trop épars et diffus, cerises marasquin, miel et vanille, piquant de fraises et toujours ce twist poussiéreux. Finale à saveur de poivre et de muscade. Manque de consistance et de ligne directrice. Ensemble mal défini et décevant.

Patrick 84%
Un superbe bourbon pour ceux qui ont la dent sucrée et qui aiment la vanille. Trop sucré à mon goût, mais tout de même très bon. La bouteille devrait se vider assez vite! Nez : Très sucré, vanillé et fruité, marqué par les cerises, et une pointe subtile (vraiment subtile) de bois brûlé. Bouche : L’un des whiskys les plus vanillé que j’aie jamais goûté. Avec aussi des notes de cerise, de bois brûlé et ses épices caractéristiques. Intense, pas subtil pantoute (surtout pour un 10 ans!), mais vraiment intense. Finale : Longue et marquée par la cerise et le bois brûlé.

RV 88%
À cheval sur la ligne jaune, la route du bourbon appartient aux Russell l’espace d’un instant. Premier mot olfactif: équilibre. Deuxième mot: bourbon. On est dans le on-ne-peut-plus standard, mais quel standard! Bien que l’appellation suggère 51% de maïs, on croirait avoir à faire avec une recette tier-tier-tier où la vanille joue doucement avec le grain. L’arrivée continue en douceur mais grimpe et grimpe, alors que du miel se joint à la danse. La finale légèrement aigre est ensuite corrigée par l’aftertaste de retour à l’équilibre, presque parfait. Le genre à prendre lorsque le confort prime sur l’originalité.

Rittenhouse Straight Rye 100 Proof Bottled in Bond

50% alc./vol.
Rare et remarquable version de ce Rye embouteillée à 50 %.

André 88.5%
Une belle viscosité associée à un taux d’alcool puissant nous habite durant un long moment. Les arômes typiques de fruits cerisés et de framboises s’allient à la cannelle & les épices (poivre noir), menant sur une finale de caramel brûlé d’une persistance et d’une longueur plus qu’appréciable. Le nez est plein et la bouche assouvie dès les premières gorgées.

Patrick 92%
L’appelation « bottled in bond » livre sa promesse d’excellent rapport qualité/prix un fois de plus. J’adore, idéal en toutes circonstances, dans la catégorie « si j’avais droit à seulement une douzaine de bouteilles sur une ile déserte… ». Nez : Bois, caramel, guimauves, épices et quelques fruits subtils. Bouche : Superbe texture en bouche, délivrant un whisky admirablement épicé et boisé, avec des notes de caramel, de miel brûlé et de fruits. Finale : S’étire longuement sur les notes boisées.

RV 83.5%
Au nez c’est le miel sableux et la confiture de citrouille, sucrée mais avec un background légèrement âcre. Lent développement en bouche mais il faut attendre la wave d’épices. La finale est toutefois un peu courte, bien vinaigrée, assez intéressante. Passe bien, mais on dirait qu’il manque un peu de maturité ou de caractère de baril pour être remarquable.

Rebel Yell Kentucky Bourbon

40% alc./vol.

André 77%
Nez très ordinaire mis à part d’un peu de mie de pain chaud. Très soft en bouche, épuré et direct. Reste seulement sur la langue et le palais mais ne réussit pas à s’étendre plus loin en bouche et on a l’impression de boire de l’eau assaisonnée. Bon wheated bourbon d’initiation.

RV 80.5%
80% n’est quand même pas si mauvais quand on s’attendait à donner 75%. Assez indéfini tout en restant dans la tradition des bourbons à base fort de blé. Arrivée trop claire, toujours un bourbon, mais beaucoup trop simple. Finale un peu plus dans le bois, celui des warehouses du Kentucky. Aftertaste un peu couci-couça par contre.

McCormick Platte Valley 100% Straight Corn Whiskey

40% alc./vol.
Distillé à Weston, Missouri.

André 85%
Belles arômes de menthe alcoolisée et de beurre froid, vaille. Jeune au nez mais livrant tout de même une jolie fragrance de bananes cuites au four et surtout, de bois sucré en finale.

Patrick 79%
Pas mauvais, pas trippant non plus. En fait, à part la bouteille, il n’offre rien de vraiment excitant. Désolé pour le mauvais jeu de mots, mais ce whisky porte bien son nom. Il est vraiment platte. Nez : Beurre, fleurs et un peu de bois et une touche de sucre blanc. Bouche : Vanille, beurre, chêne et bananes cuites. Finale : Un peu courte, me rappelle vaguement un bourbon.

RV 77%
Les corn whiskies, selon mon expérience, il faut savoir en faire la sélection, mais le Platte Valley ne fera pas partie de la mienne. Avec son parfum d’eau de rose et sa couleur pale (mais non transparente) à mi-chemin entre le moonshine et le corn whisky âgé, on dirait qu’il est beaucoup proche d’un single malt Lowland que d’un whisky de maïs. Une fois un léger Saran Wrap sorti de son odeur, il ne change plus et c’est le temps de goûter. En bouche, il s’approche beaucoup plus d’un corn whisky malgré une petite pointe qui ressemble presqu’à du malt en déglutition, mais la finale revient sur le popcorn avec garniture vinaigre, avec un punch d’épices qui laisserait penser qu’il est plus fort que 40%. Malheureusement, a part cette petite particularité rien ne se détache du lot à part sa provenance bizarre.

Pearse Lyons Reserve

40% alc./vol.
Fabriqué par la Alltech Lexington Brewing and Distilling Co.

André 78%
Crème soda, vanille, salade de fruits. Pauvre en évolution. En bouche; salade de fruits nappée de sucre en poudre… sans plus. Un bon départ pour un drink d’été sur le bord de la piscine. Pourrait passer pour un Speysider anonyme et sans personnalité.

RV 81%
Il y a de ces micro distilleries que j’adore essayer, puis il y a les autres. Devinez. Crème soda à la menthe et grain. En bouche, est très lent à s’établir avant qu’une vanille se fasse remarquer à la déglutition. Le tout semble alors se dirige quelque part, puis… puis… puis absolument rien. Le concepteur (le Dr. Pearse Lyons) aurait étudier en Irlande avant de le confectionner, et cela paraît… malheureusement.

Parker’s Heritage 10 ans Wheated Bourbon

63.9% alc./vol.
Quatrième opus de la série, élaboré à partir de 52 fûts vieillis pendant une période de 10 ans dès l’année 2000 dans les chais de Heaven Hills au Kentucky. Une édition limitée de 4800 bouteilles non filtrées à froid.

André 89%
Sucré et incroyablement doux et fruité. Toffee, vanille. L’arrivée en bouche est superbe, très texturée, soyeuse. Les sucres et la vanille sont toujours au rendez-vous. Notes de rhum brun (?), gâteau Reine Élizabeth. Finale mielleuse avec un bon mordant alcoolisé. Un superbe bourbon qui affiche bien ses origines sans sortir de sa zone de confort.

RV 87%
Un Mercedes ne peut se contenter d’être “un peu plus agréable à conduire”. Blé vert, pas très mûr et une pointe de réglisse. En bouche, ça n’a plus rien à voir avec le sucré alors que sur la langue il attaque en piquant, sans toutefois piquer, comme s’il se contentait de survoler le tout. En conclusion, la finale et de bonne longueur, spécialement pour un 10YO, presque, presque de seigle et ce qui semble être l’apport d’un baril particulièrement brûlé. Possède évidemment quelque chose du Bernheim, ce qui peut-être aussi son défaut car mis à part son taux d’alcool, je m’explique difficilement ce qui justifie son prix 2.5 fois supérieur à ce dernier (et l’un des plus chers bourbons que j’ai jamais goûté), si ce n’est qu’une très belle chaleur.

Patrick 92%
Arômes de gâteau, des fruits, du caramel, du chocolat et de la vanille. Ca part bien! En bouche, c’est un avalanche de saveurs: cerises, fraises, chocolat, caramel, épices de steak… La finale s’étire longuement sur les épices et les fruits. Le tout est superbement équilibré, tout en balance, tout en intensité. Aussi bon qu’un bourbon peut l’être!