Moskovskaya Osobaya Vodka

40% alc./vol.
Московская особая водкаInde, Russie, 1894.

RV 81%
Doux parfum suave, lustré et sucré. Arrivée épicée en bouche mais n’est pas supportée par un scénario très varié, même si la finale le se révèle pleine d’épices, sans le sucre promis au nez. Pas du tout désagréable, vaut mieux que les mix mais pas de là à être avidement recherchée, un film avec un trailer du tonnerre qui déçoit. Mais quel nez!

Luksusowa Vodka

40% alc./vol.
Pologne, 1928. À base de patates.

RV 85%
Au nez: sucrée et végétale. Tenace en bouche, avec finale épicée, amidonnée et légèrement fumée. Un bon standard typé, parfait comme départ sans faire crisser ses pneus dans l’aventure de la découverte des vodkas. Une autre belle polonaise sans contredit.

Lucky Bastard Vodka

40% alc./vol.
Saskatchewan, Canada.

RV 83%
L’honnêteté au-delà de la flamboyance. Dentifrice à la menthe qui pique le nez (un peu comme la Newfoundland’s Iceberg) dans un arrière-fond de grain de blé. Plus lourd sur les papille qu’une vodka sans nom, la finale croquante retourne à la menthe. Pas la plus longue ou la plus originale sur le marché mais franc, avec un haut coefficient de mixabilité.

Lockhouse Vodka

40% alc./vol.
Buffalo, USA. Faite à partir de vins de la région de Niagara.

RV 88%
Une vodka plein de nez qui mérite un Glencairn pour sentir la petite pointe de Cabernet Sauvignon (à la base du spiritueux) par-dessus l’odeur plus habituelle du grain. Belle arrivée sèche et pointée de vanille, avant une finale un peu courte, mais dont la douceur du raisin s’exprime avec agilité. À l’image de la vodka de Stillwaters, pour une distillerie qui moût son grain avec une perceuse (“drill”) modifié, c’est étonnant mais à ne pas manquer.

46 Peaks Vodka

40% alc./vol.
Lake Placid Spirits, New York, USA. Faite à partir de patates et de l’eau du Lake Placid.

RV 83%
Une montée difficile mais un bon potentiel de mixabilité. Doux parfum de menthe lointaine et de fécule de maïs lointain, on est loin de l’air des montagnes et des patates des Adirondacks. Sec en bouche, la menthe est très forte avec un peu de feuille à l’automne. Plus douce en finale, la menthe est assez gentile, c’est assez, voire trop tranquille.

Vodka de Kuyper

40% alc./vol.
Montréal, Canada.

RV 66%
Bonbon peppermint et crème de menthe au nez, on croirait presque qu’ils ne lavent pas leurs équipements entre leurs batches. Absente en bouche, si ce n’est que léger relent de crème de menthe. Au goût ça s’empire, avec pointe de genièvre et toujours la crème de menthe. Ne peut déplaire à personne quand on manque de personnalité et l’on ne fait rien. La Benriach 16YO des vodka. Don’t call us we’ll call you. Next please.

Kissui Vodka

40% alc./vol.
Riz, Kyôtô, Japon.

RV 88%
Peu originalement, la référence au nez est facile à faire avec un riz au jasmin doucement parfumé. Dès la première effluve on sait qu’on est loin d’une smirnoff cheap avec plusieurs odeurs bien balancées. Lent développement d’épices en bouche en épices exotiques mais belle finale sucrée, style rhubarbe trempée dans le pot de sucre. Très agréable et surprenante, on dirait presqu’elle aurait été assaisonnée. Une belle pièce de théâtre un peu plus zen que les kabukis qu’elle arbore.

Ketel One

40% alc./vol.
Schiedam, Hollande, 1671.

RV 82.5%
Grain (orge) légèrement fumée, très clean. Le grain se poursuit en bouche, sans grand changement jusqu’en finale, mis à part une augmentation de la fumée et du grain brûlé, malgré qu’à la déglutition un rapide éclair d’alcool se fasse sentir avant de mourir tranquillement sur le grain omniprésent. Difficile de comprendre la grande réputation de cette dernière, car même si elle est très bien balancée et possède un aftertaste tout en douceur, elle ne cause pas beaucoup de surprise. Un peu trop conservatrice, mais quand on cherche une valeur sûre qui peut nous satisfaire sans nous challenger, c’est un très bon choix.

Kapintaska Captain’s Polish Vodka

40% alc./vol.
Lublin, Pologne. 4 fois distillée à partir de grain, du pays où (selon son étiquette) la vodka est née.

RV 87.5%
Odeur d’herbes et de lys poussant en milieu humide et trace de cassonade assez intrigante. Arrivée en bouche tout en sucre, qui change vers la sauce à la menthe, mais qui en finale se retransforme en sucre. Début d’aftertaste assez ordinaire de bleuets pas mûrs, mais après une minute c’est la cassonade qui revient et qui meure très tranquillement. Une très belle vodka à plusieurs phases, très intéressante, qui sous son nez légèrement austère cache une petite coquine à laquelle on se prête volontairement à ses jeux.

Kamouraska Vodka

40% alc./vol.
Montréal, Canada.

RV 59%
Ça part mal: lointaine menthe, mais déjà un traître relent de gin monte au nez. Très feuillue en bouche mais assez égale; si seulement c’était rester ainsi. Malheureusement, un amer pissenlit brulé et la cerise moisie s’empare de la finale, et relâche malheureusement pas assez tôt, pour être seulement agrémenté d’un petit goût de feuilles ayant passées l’hiver sous la neige. Avec une bouteille affichant un total de 7 mots différents, je m’attendais pas à grand-chose, au maximum une base pour des drinks; j’ai maintenant peur que ça puisse les gâcher. Mis à part pour dégivrer les serrures et pour montrer ce qu’est une mauvaise vodka, je ne peux trouver autre utilité. là où il y a du jonc sur le bord de l’eau en algonquin? Quant à moi, j’aimerais savoir les mots que les algonquins utilisent pour signifier là où il y a vodka coulant en évier.