Still Waters New Make Single Malt

50% alc./vol.
Embouteillé le 10 octobre 2013, bouteille #13.

André 85%
Typique mais bien construit, la puissance du grain de céréales, mais un nez relativement neutre dans son ensemble. Texture agréable, un peu camphrée et aérien, superbement bien balancé, les céréales sont douces et soyeuses, même si un peu granuleuses. À travers la douceur de l’alcool, on peut tout de même constater que le travail n’est pas à son apogée, tout comme l’artiste débute une toile, même si l’on discerne le talent, ce n’est qu’une fois complété que le projet trouvera son apogée… La texture devient plus huileuse avec le temps, l’alcool s’évapore et rééquilibre le tout. La finale est soutenue mais très approchable, toujours axée sur les grains de céréales. On détecte aussi maintenant de beaux fruits secs avant le retour un peu camphré en épilogue et quelques soupirs d’orange. Intéressant et de belle présentation.

Patrick 82%
Nez: Nez intense d’orge fraichement maltée. L’orge mouillée et chauffée prend presque toute la place, mais on y détecte tout de même quelques notes fruitées. Bouche : Encore une fois, l’orge mouillée qu’on a chauffée… Le tout est accompagné de belles notes épicées et subtiles touches de fruits. Finale : Longue et épicée. Balance : Très complexe pour un « nouveau faire » et très savoureux. Je ne suis pas amateur de new makes, mais je suis heureux que les distilleries nous offrent la possibilité de découvrir ainsi l’origine des produits que nous aimons tant.

Martin 82%
Clair comme de l’eau. Nez: Assez peu de mélasse du new make. Très fruité et floral, avec une orge bien présente. Cerise noire et raisin, biscuits patte d’ours. Bouche: La mélasse devient vite une juteuse salade de fruits suivie d’une généreuse pointe de gâteau forêt noire. Un petit peu de réglisse noire se laisse timidement deviner. Finale: Infime amalgame de fumée et d’épices. Petit retour de la cerise. À cette étape on distingue aisément l’orge maltée. Équilibre: Beau new make à l’image de ce qu’il deviendra plus tard. À chaque itération le Stalk & Barrel se peaufine, en voici la genèse.

Still Waters Single Malt Vodka

40% alc./vol.
Concord, Ontario, 2009. Une des seules single malt vodka, distillée 3 fois et faite à partir d’orge canadien. Batch 1205, embouteillée en 2012.

RV 89%
Sève, orge et citrouille, avec une odeur prononcée de new make whisky (whisky directement sorti de l’alambic) non tourbé. La même chose peut se retrouver au goût, alors que la sève se veut un peu plus douce qu’au nez, et la citrouille davantage en confiture que crue. La finale est un peu plus typique mais toute aussi délicieuse. Une très belle vodka comme je les aime, très typée sans paraître forcée, et par sa ressemblance avec les whiskies single malt, un médium entre les deux liquides que je ne peux qu’apprécier. Pour un premier essai, c’est très réussi et sans contredit, le travail qui reste à faire n’en est pas un de correction mais de perfectionnement.

Patrick 90%
Nez: Orge et sève de bouleau, avec une touche de courges et de miel.  Bouche : On dirait plus un new make de whisky qu’une simple vodka!  Orge mielleux et fruits tropicaux, le tout offrant une très agréable sensation en bouche.  On remarque surtout ce qui n’y est pas : la désagréable saveur d’alcool de la quasi-totalité des vodkas.  Finale : Sèche et courte, comme il se doit pour une bonne vodka.  Balance : L’une des rares vodkas que je boirais straight (surtout l’été).  Simplement excellent, le genre de produit pour réconcilier l’amateur de spiritueux bruns avec le genre.

Still Waters Small Cask Brandy Petit Tonneau

40% alc./vol.
Cask #26, bouteille #54.

Patrick 91%
Nez : Wow!  Quel nez savoureux!  Arômes rappelant un vieux xérès, le chocolat, le caramel et quelques cerises. Bouche : Conforme à ce qui avait été annoncé au nez, avec le xérès, le chocolat, le caramel et les cerises.  Ces dernières semblent toutefois plus présentes.  Le tout offre un peu de mordant, juste assez pour être agréable.  Finale : Longue et marquée par les cerises.  Balance : En général, je ne suis pas fan de brandy, mais je regrette ici de ne pas m’en être fait une provision.  Mon produit favori de cette distillerie!  Dommage qu’il s’agisse d’un « one shot deal » 🙁

Still Waters Stalk & Barrel – Red Blend

43% alc./vol.

André 83%
Rye poussiéreux au nez, pelures d’oranges, planches de cèdre que l’on met dans les garde-robes, poivre concassé. Vapeurs d’alcool artisanal également au nez. Belle texture ronde en arrivée de bouche, volée de caramel, cannelle et bonbons en forme de poisson rouge, oranges & nectarines, seigle et bois de chêne. Le whisky a plus de punch en bouche qu’a nez, et la finale de bouche est bien poivrée et légèrement sèche, réglisse rouge, ce qui aiguise l’effet de l’alcool et des épices. Un whisky agréable mais qui ne fera pas sourciller personne.

Patrick 81%
Pour les amateurs de rye et de gin vieilli en fût, ce whisky doit être extraordinaire. Ceci étant, je fais partie de cette catégorie de gens, et je trouve l’ensemble plus étrange qu’agréable. Je ne saurais donc trop recommander d’y goûter gratuitement d’une façon ou d’une autre avant d’investir dans l’achat d’une bouteille. Nez : A l’aveugle, ma première impression fut qu’il s’agissait d’un gin vieillit en fût. On y détecte des notes sucrées du malt et épicées du seigle, ainsi que quelques notes herbeuses sorties d’on ne sait où. Bouche : Toujours le gin vieillit. J’ai probablement cette impression à cause des saveurs herbeuses. Le tout est accompagné de caramel, de vanille et de délicieuses épices. Finale : S’étire délicieusement sur les épices du seigle.

Still Waters Stalk & Barrel Corn Whisky – Distillery Discovery Pack

46% alc./vol.

André 79.5%
Nez très parfumé et floral, presque de gomme à savon, sucrée à souhait. Étrangement, je lui trouve quelques saveurs de rye whisky avec un côté réglisse rouge et petits fruits sauvages. La bouche est passablement rectiligne, les céréales sont évidentes, bien sucrées, beurre et saveurs de barils de chêne avec une légère morsure d’alcool en finale de bouche et de bonbons à la cannelle. Timidement astringeant en finale et très porté sur les grains de céréales sucrés. Je n’ai pas détesté ce corn whisky malgré son jeune âge et sa vivacité en bouche. Cela demeure une belle représentation de ce type de whisky et aide à discerner le style. Le dégustateur qui s’attend à pléiade de saveurs et un voyage dans des contrées gustatives sera déçu. Il faut seulement le considérer comme une représentation juste du style.

Patrick 75%
Une curiosité intéressante, sans plus. Bref, un bon achat dans un “Discovery Pack” pour voir c’est quoi un mauvais jeune whisky de maïs… Rapport qu’au niveau plaisir intrinsèque de dégustation, on repassera. Nez : Parfum dominé par l’alcool, avec, sans surprise, de légères notes de maïs et de fruits frais. L’ensemble laisse présager un whisky assez jeune. Bouche : Belle texture huileuse, qui porte un liquide frais et léger, rappelant un whiskey irlandais bon marché. Saveurs boisées, un peu de maïs et quelques notes métalliques très subtiles, mais qui écœurent quand même. Finale : D’étire sur les notes métalliques.

Still Waters Stalk & Barrel Rye Whisky – Distillery Discovery Pack

46% alc./vol.

Patrick 76%
Pas un grand whisky… Enfin, peut être dans quelques années, mais pour l’instant, on s’en passera. Je ne comprends pas la stratégie marketing de passer son mauvais stock dans un kit nommé « Découverte de la distillerie » : C’est en effet la meilleure façon de perdre pour toujours de futurs clients potentiels. Nez : Sent le new make à plein nez, ce qui est surprenant pour un whisky qui, légalement, devrait avoir passé un minimum de 3 ans en fût! Aussi quelques notes herbeuses, des oranges, des épices et de la bière d’épinette. Bouche : Yep, définitivement, c’est jeune rare ce whisky là! Très épicé et boisé, mais avec un côté métallique plutôt désagréable. Finale : Boisée, épicée, poivrée, mais surtout métallique.

Still Waters Stalk & Barrel Rye Whisky Cask #49

46% alc./vol.

André 83%
Rye poussiéreux, terreux et savonneux au nez, oranges sanguines, bananes vertes, jellybean à saveur de fruits et de cannelle. Le rye est agricole et small batch dans le style, c’est un rye moins propre que dans les éditions des compagnie plus connues avec même une légère sensation de pickle en fond de bouche. C’est très particulier et c’est évident que le style ne plaira pas à tous. Arrivée un peu molle, la texture est un epu vide mais le rye évident. Encore une fois fine pellicule sacvonneuse en bouche apportée par le rye poussiéreux, épices et bonbons en forme de poisson rouge à saveur de cannelle, fruits rouges, terre battue séchée au soleil qui se termine en finale de seigle rouge et saveurs de gomme à savon. Un whisky typé et qui réussit à respecter le style mais des saveurs tellement singulières qu’on en perdra certainement quelques-uns en chemin.

Patrick 80%
Un bon whisky, mais trahit par son trop jeune âge. Bref, un whisky plutôt agressif qui ne m’a pas apporté de réel plaisir. Nez : Épices de seigle, herbe fraîche, crémage de gâteau à la vanille et notes d’orange. Appétissant. Bouche : Épices chaleureuses et boisées, avec des notes d’orange, d’herbe séchée au soleil et d’épinette. L’ensemble paraît encore un peu jeune, mais on y est presque. Finale : Marquée par l’épinette, le poivre et le bois brûlé.

Martin 79%
Nez: Ouf, ça fesse. Rye artisanal à fond, bananes, savon, épices ultra-vertes du rye, branches de sapin, terre de la tundra du nord de l’Ontario. Rustique. Bouche: Savon et pickles en pot. Épices du rye, sucre en canne, sirop de maïs. Frais et épicé, pas mauvais mais extrêmement basique. Finale: Assez raide sur le rye à l’état pur, la forêt boréale, la canne à sucre et l’astringence du baril de chêne brûlé. Équilibre: Son style “terroir” est moins approprié à ceci qu’à mettons bien des gins, et je crois que malheureusement ça risque de faire fuir tout le monde sauf les purs et durs de seigle, et encore là. Sorry but not sorry Still Waters… peut-être en vieillissant… peut-être pas…

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky – Distillery Discovery Pack

46% alc./vol.

Patrick 76%
Évitez le « Distillery Discovery Pack » car sinon vous serez convaincu que tous les whiskys de cette distillerie sont infects. Celui-ci n’est pas meilleur que les deux autres du pack, c’est-à-dire, pénible à boire. A acheter en cadeau pour quelqu’un qu’on déteste. Nez : Un mélange particulier de malt et de compost, avec de petites touches de caramel et de bois. Bouche : Toujours le malt et le compost, mais avec aussi ne bonne dose de métal et d’épices. Finale : Longue, épicée et avec des notes de bois brûlé.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #02

61.3% alc./vol.
Fût #2, bouteille #154.

André 86.5%
Un nez rempli de miel, de vanille et de raisins, Les omniprésents grains de céréales lui procurent un aspect rural agréable. Avec les temps, les épices, le gingembre principalement, apparaissent. La bouche est puissante, généreusement fruitée – genre fruits sauvages – la vanille toujours présente se mélangera au toffee pour calmer la ferveur de l’alcool. Finale sèche et soutenue. Pour un whisky d’un peu plus de 3 ans, c’est vraiment bien même si je trouve que l’éventail de saveur est un peu limité. Mais on est à même de constater qu’il y a un soucis et un savoir faire évident à la conception du single malt. Je crois aussi que j’aurais abaissé le taux d’alcool à 50-55%, question de calmer un peu sa fougue.

RV 85.5%
Entre deux saisons, un whisky qui emprunte autant des moissons que de la cabane à sucre. Nez d’abord très gêné, du grain semble s’y cacher mais un caramel (l’apport du baril) est très présent. En bouche le fruit est présent avant l’arrivée de l’alcool et le grain qui graffignent la langue et qui expédie l’expérience du buveur qui pourrait avoir peur de s’y brûler les papilles. La finale entre les champs et les bois est d’une longueur où on en perd l’horizon de vue. Toutefois, contrairement au nez, l’alcool mène un peu trop le jeu de ce polisson whisky un peu trop juvénile pour moi.

Patrick 85%
Nez : Arômes très intenses marqués par les effluves d’alcool, de céréales, de cerises et de… riz blanc? Bouche : Fougueuse et étourdissante. Un mustang sauvage comme dans les films! Le sucre du malt avec un peu de cassonade, de vanille et de cerises. Et toujours le riz blanc qui me provoque. Finale : Longue, très très très longue. Prévoyez une loooooongue pause entre chaque gorgée. Balance : Vous en aurez pour votre argent avec ce whisky! J’ai rarement goûté une telle intensité dans un dram. 18 ans et plus. Vraiment plus.

Martin 86%
Il affiche un bel or pâle digne des plus grands single malt… Nez: Fruits légèrement fumés, orge, biscuits maison, cassonade, crème brûlée. Jeune whisky. Bouche: Orge juteuse plein la geule. Épices, cerises et fumée. On prend grand plaisir à baigner dans son taux d’alcool démesuré. Finale: Pas très longue mais donc bien savoureuse. Comme l’a déjà dit une fois le brillant généticien Eldon Tyrell: “Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. Et vous avez brûlé on ne peut plus brillament…” Équilibre: Je dois avoué être plutôt épaté. Un peu jeune mais très prometteur.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #03

46% alc./vol.
Fût #3.

André 85%
Je trouve que le grain de céréales est très présent en introduction de nez même si il est adouci par la vanille crémeuse et d’un feeling de soie, l’alcool acéré pointe légèrement au travers l’ensemble. Pour un jeune whisky, il s’en sort bien même si il est quelque peu vigoureux au nez. En bouche; salade de fruits et crème Chantilly, raisins secs. J’adore l’évolution du nez en prenant le laissant respirer tranquillement, pour le reste la bouche est à l’image du nez. En toute finale de bouche, surprise, la participation inattendue des épices qui s’accrocheront assez longtemps. Finale (relativement courte) en deux temps; dans un coin, les fruits et de l’autre les épices mentholées. Après avoir goûté le cask 1 en premier, il est difficile de ne pas le prendre comme barème, ce qui explique la note finale, qui n’est pas une mauvaise note en soi.

Patrick 70%
Nez: Métal, soufre et un peu de fruits…  Mettons.  Bouche: Menthe, un peu de métal, de plastique et touche de bois brûlé.  Finale: Courte, mais pas assez.  Balance:  Erk.

Martin 82%
Pâle vinho verde rosé, fondant blanc à la vanille. Nez: Malt grillé et vanillé. Mélasse brûlée et caramel. Orge sucrée et réglisse noire. Légers fruits des champs soulignés par un peu de poires en canne dans leur sirop.Bouche: Miel et savon, poussière et fruits. Poids et affirmation en bouche un peu décevants. À peine de menthe et de vanille. Finale: Savon métallique, épices, surtout de la cannelle, avec pourtant un côté qu’on pourrait qualifier de rafraîchissant. Équilibre: Quand même pas piqué des vers pour un premier essai à 46%, mais on a hâte d’en voir plus.

RV 91.5%
Un maximum de blé très vanillé, peu d’action mais bien de la personnalité. Surprend les papilles d’abord avec de la cerise, puis le piquant acerbe de l’alcool, qui laisse tranquillement place au gruau Pêche et Vanille de mon enfance. Finale dans le tournant entre blé et seigle, c’est davantage l’aftertaste qui retient l’attention dans un superbe mélange de grains. Pour amateur de scotch il faut avertir qu’on est un peu loin du single malt, mais j’ai de la misère à m’imaginer un amateur de whisky qui n’apprécierait pas.