Macallan 1824 M

44.7% alc./vol.

André
Look très foncé, rustique. Nez sirupeux de sherry vieillot, fruits confits, oranges et les fruits séchés (raisins, pruneaux), de vieux tonneaux humides et poussiéreux. La bouche est à la limite du sherry excessif, visqueux et enrobant, généreusement fruité (fruits sec du nez), et encore ce même bois rustique et poussiéreux s’accompagnant d’une forte ambiance de raisins secs. Finale très longue et fruitée, les retours de rétro-olfactions reviennent plusieurs minutes après avoir terminé le verre, le sherry est collant et amoureux, avec une finale un peu sèche en fin de bouche, comme si on était dans une vieille bibliothèque humide et poussiéreuse. Tel que discuté précédemment sur Facebook avec quelques amis, je crois encore qu’une bouteille de ce prix est loin de faire l’unanimité. Dans le cas présent, celui-ci est justifié par la notion de rareté (certains fûts du mélange datant des années 40 si j’ai bien compris). Comme j’y ai goûté une première fois en compagnie de Martine Nouet, j’ai bien peur de ne pas paraitre objectif alors je me contenterai des tasting notes. N gros merci à Johanne et Marc.

Macallan 1824 Ruby

43% alc./vol.

André 87.5%
Gâteau de Noël avec garniture de chocolat, du caramel et des oranges, un nez bien garni, rond et amical. Arrivée en bouche sur des notes de cire d’abeille puis de chocolat noir amer, de caramel chauffé et de vieux fût de bois gorgé de whisky. Je n’apprécie pas particulièrement la rétro-olfaction bien amère que les épices n’arrivent même pas à cacher complètement. Mais plus j’étire le temps à le décortiquer, plus je l’apprécie.

RV 88%
Est-ce que l’aristocratique Macallan aurait été inspirée des leçons du pompeux Docteur? Très fruité dès le nez, il semble y avoir une lointaine pointe de souffre, facilement oubliable lorsque le moelleux liquide chaud se présente sur les papilles en picotant. Avec de l’orange et de la marmelade, on parle enfin d’un très bon whisky. La finale est longue, sucré de sa marmelade, entre le raisin et l’orange, avec des tendances de Glenmorangie (mais les bonnes tendances) sauf au niveau du prix. Un très bon un whisky, mais entre très bon et excellent le fossé dépassant les 300$ est malheureusement trop large.

Patrick 85%
Parfum de xérès et de chêne brûlé. En bouche, vanille et chêne brûlé baignant dans le xérès et le raisin. Un peu “râpeux” comme texture. La finale est d’une longueur moyenne et plutôt douce. Un bon whisky, sans plus.

Martin 86%
Nez: Raisin sucré rappelant le Aberlour 12. Caramel et gingembre. Chêne et xérès. Épices et chocolat. On croirait que ce scotch est en constante mutation à même le verre. Bouche: Raisins blancs. Un peu huileux en bouche. Fruité et floral. Par moments fait diverger mon esprit vers certains whiskies irlandais. Finale: Peu complexe mais agréable. Déscend tout en douceur. Équilibre: Malheureusement une moins belle surprise que le Sienna. Pour 350$, je ne croirais pas que le Ruby en vaille la peine. Au risque de me répéter, le Sienna vaut par contre amplement son 175 douilles.

Macallan 1824 Sienna

43% alc./vol.

André 83.5%
Le crescendo de fruits se poursuit… plus fruité encore que le Amber; confiture de fruits et purée de raisins. Le côté pâte de fruit est plus prononcé. En bouche, on ressent aussi assez bien la différence du taux d’alcool majoré de 3%. Le fût de sherry en bien en avant-plan. Je commence à retrouver ce qui faisait que Macallan me plaisait, ces arômes et saveurs de fût de sherry très concentrés, leur ligne directrice. Je dirais par contre que ces embouteillages sont malheureusement très différents de la version précédente. Le style de sherry démontre moins de candeur, moins d’austérité aussi. Plus je découvre la nouvelle gamme, plus je trouve frappante la ressemblance avec certaines éditions de Glenfarclas. Mais si j’ai un Glenfarclas 15 ans à environ 90$, pourquoi je paierais un Sienna 180$ ?

RV 81.5%
Comme l’âge, le prix n’est pas toujours synonyme de qualité. Dès le nez de plastique étrange, on dirait que ce whisky souffre d’un baril de finition qui exacerbe la balance. Toutefois, il y a un beau raisin, mais la pièce maitresse est toujours le baril, jusqu’à la finale où le plastique est de retour en version plus boisé et vanillé. Enfin, à plus de 150$ pour un whisky sans mention d’âge, difficile d’acheter l’expérience, spécialement lorsque la finale est plus ou moins longue.

Patrick 90%
Lourd xérès avec des touches d’abricots. En bouche ,une incroyable impression de chaleur. J’ai rarement vu un xérès aussi puissant dans un whisky. Petite touche de caramel aussi. Belle finale longue et fruitée. J’a-d-o-r-e!

Martin 91%
Nez: Agrumes, fruits secs, épices. On sent le chêne européen. Celui qui le laisse s’ouvrir se voit récompensé par des notes de miel et de noix. Bouche: Épices, fruits, mini fumée. Une belle ampleur qui remplit la bouche. Chaud et moelleux. Moelleux. Qui veut un whisky moelleux? Whisky moelleux pour tout le monde! Finale: Assez longue, chaude et réconfortante. Très agréable. Sa longueur est la seule chose qui vient nous empêcher de déscendre la bouteille en une soirée entre potes… Équilibre: Plein d’émotion, chaleureux, automnal, soirée de septembre ou d’octobre sur la terrasse avec chandail de laine, Mon chalet au Canada… Qui a besoin d’eau quand on a du Macallan Sienna? Vraiment difficile de mettre plus de mots là-dessus. Vraiment mon coup de coeur de la 1824 series…

Macallan 1841

40.6% alc./vol.

André 89%
Mon cadeau d’anniversaire de 40 ans…et… happy birthday !!! Wow quel nez superbe, dans le calibre du Speymalt 88. Simplement un des meilleurs nez jamais servis dans un single malt. En fait, tellement bon qu’on est déçu une fois en bouche car c’est du “trop beau pour être vrai”. Même si c’est un single malt de très haut niveau, notre nez est tellement émoustillé qu’on vit presque qu’un coït interrompu une fois qu’on passes à l’étape de la dégustation. Mais, c’est une expérience qui en vaut tellement la peine. Un Macallan jeune (environ 7 ans), très fruité, légèrement boisé, trop liquide en bouche – pas assez gras, et une finale qu’on aurait voulu faire durer des lunes, à mon sens un peu trop abrupte. Ce qui fait moins mal quand on touches le fond de la bouteille ???… La boite à elle seule vaut la peine d’être montrée tellement elle est belle. Ça nous évitera de pleurer sur notre notre porte feuille soulagé de 250$…

Patrick 90%
Au nez, fumée et velours, wow! Au goût, velours, fumée, fruits secs. Noix, boisé et un peu de vanille… Se boit comme de l’eau! Quelle idée originale que ce whisky!

Martin 89%
Cuivré terre de sienne. Riche de xérès, sans aucun doute. Nez: Malt mielleux, touches d’orange, de raisin, de cuir et de caramel. Fût de sherry, pas de doute. Bouche: Raisins secs, muscade et cacao. Toffee, orange et cuir légèrement fumé. Encore une fois aucun doute sur cette planche de chêne gorgée de sherry. Finale: Assez longue et chaude, sur des accents de réglisse, de raisin, de cuir, de jerky et bien sûr de xérès. Équilibre: Un beau coup d’oeil sur ce qui supposément était un Macallan au XIXe siècle. Ça donne quasiment le goût d’avoir vécu à cette époque.

RV 82%
Nez complexe, un peu trop vineux et malté pour mon confort avec une légère pointe de noix. Au goût: orange mais très malté.

Macallan 20 ans Masters of Photography édition Andrew Watson

43% alc./vol.
Bouteille #446 de 1000.

André 92.5%
Nez très riche, le sherry est goulu et rond, noble, d’une belle richesse. Beaucoup d’amandes et du sucre brun caramélisé, un peu d’épice et passablement de fruits. La bouche est relevée, un peu sèche, rehaussant l’impression du taux d’alcool. Céréales Sugar Crisp et oranges, céréales Puff ! Le sherry épicé est plus consistant en bouche mais l’ensemble est soyeux et d’un équilibre certain et affirmé. Léger cireux encore une fois en finale et une symphonie sur les différentes tonalités de sherry qui s’étirent longuement en toute finale. Balance, complexité, savoir-faire. Du Macallan comme je l’aime.

RV 86%
De haut en bas. D’une sage finesse de l’usuel bois caramélisé léger de Macallan, le raisin est volubile, beaucoup plus que le reste de ses frères et soeurs de distillerie. En bouche, le caramel est particulier mais le bois semble trop fort… confirmé en finale òù le liquide démontre que le baril était possiblement un peu trop profondément brûlé. Et la déception finale (ou initiale?) pour ce whisky se trouve au niveau de son prix autoprohibitif, car ce n’est pas une douzaine de jolis clichés (contenant dans le packaging de ce dernier) qui vont me faire avaler les 1000$ pour un whisky avec la moitié de l’âge de ses confrères de portefeuille.

Patrick 93%
Riche xérès et profond chêne noirci. En bouche, un xérès suave, une vanille profonde, une petite cerise, toujours le chêne. La finale est d’une longueur moyenne et d’une richesse sublime. Quel ensemble! Quelles saveurs! Wow. Ok. Vraiment un whisky dans une classe à part.

Martin 90%
Nez: Cognac et raisin. Chêne chêne chêne, le tannin du fût est ultra-présent. Bouche: Énormément ample et chaleureux. Boisé et vanillé. Délicieux mais pas fait pour tout le monde. Finale: Plaisant, long et épicé à souhait. Équilibre: Excellent whisky, mais qui a une somme pareille à consacrer à une bouteille? J’y donne tout de même un 9 sur 10, mais est-ce une note influencée par le prix de la bouteille?

Macallan 23 ans 1995 KWM

46.4% alc./vol.
Bourbon Matured, 60l Octave Sherry Cask Finished, 66 bottles.

André 89%
Barres Cadbury fruits et noix, prunes, réglisse rouge, raisins secs, dattes, cerises, gingembre assez costaud et une touche de cannelle. Frais et pas trop lourd en bouche malgré des saveurs intenses de fruits séchés. Belle texture soyeuse qui nappe bien la bouche, avec une touche un peu vieillotte de tabac à pipe et de vieux livre en cuir, bons accents terreux auxquels s’agencent bien les fruits secs oranges, pommes, dattes, raisins, prunes). La finale est un peu pâteuse – pâte de fruits -, un peu courte en bouche mais les épices (cannelle et gingembre) gagnent en intensité. Des notes poivrées émergent aussi en toute finale.

Macallan 25 ans Anniversary Malt 1975-2000

43% alc./vol.

André 89%
Nez riche, très riche, abondant de fruits séchés, de chocolat noir, de xérès goulu, raisins sces, prunes séchées, gâteau aux fruits. Un travail de nuances plutôt que de contrastes. Le nez est à la fois rond et affirmé, très campé niveau saveurs. En bouche, le whisky est franc et épicé, malgré les saveurs de fruits séchés sucrés. Pâte de fruits, oranges, fruits séchés, gâteau aux fruits nappés du sauce au chocolat noir et de purée de prunes. Puissante montée des épices en finale de bouche appuyée par une astringence poussiéreuse confirmant l’âge vénérable du whisky. Finale sur la cannelle et le gingembre, le vieux xérès poussiéreux, avec une fine touche de tourbe terreuse. Un superbe whisky, aux saveurs peut-être un peu trop rectiligne aux niveau de la palette de saveurs mais on a, en contrepartie, visé l’exactitude de l’équilibre.

Patrick 89%
Un whisky distillé l’année de ma naissance, je n’ai pas bu ça souvent ! N’empêche que je suis plutôt déçu. Le whisky est très bon, certes, mais pas exceptionnel. C’est toujours le même problème : On voulait faire ici un whisky « tape à l’œil », alors on n’a pas hésité à le diluer autant que possible (n’oubliez pas que dans certains pays, le minimum légal de dilution est de 43%). Et, compte tenu de la quantité d’eau qu’on y a ajouté, peut-on vraiment penser qu’on n’y a pas ajouté aussi un peu de caramel pour ajuster la couleur selon les attentes ? Bref, si vous êtes le genre d’amateur à fréquenter ce site web régulièrement, il ne s’agit pas d’un produit pour vous. Pour les autres, go ! Vous impressionnerez ainsi la galerie, et vous nous laisserez les vrais bons whiskys. Nez : Parfum riche et chaleureux, marqué par le xérès, le chocolat, les oranges et les fruits séchés. Bouche : Très épicé, très boisé, très chocolaté, avec aussi un chaleureux caramel, de belles épices, une note de cannelle et de gingembre, des oranges, de fruits mûrs, une touche de fumée subtile et bien d’autres choses tant il est complexe. L’ensemble me fait penser à un vieux rhum traditionnel. Finale : Longue, chocolatée et boisée.

Macallan 25 ans Sherry Oak

43% alc./vol.André 89%
Fruits secs et sherry offrant une belle présence sans envahir toute l’espace des autres éléments. Dattes, raisins secs, cuir. Superbe texture en bouche, balance exceptionnelle, notes d’oranges et de fruits secs en bouche. Finale apportée par les notes de gingembre et adoucie par les fruits secs et le chocolat. Un single malt bien construit, élégamment présenté et d’une généreuse simplicité.

RV 81.5%
Symbole de perfection. Comme la parfaite bouteille pour s’apercevoir que quelqu’un est dans l’aventure whisky pour la prestance au lieu du goût. Le bois olfactif le plus propre que j’ai expérimenté, ça sent la sagesse. L’arrivée huileuse et fruitée (probablement tout ce sherry) est de bon gout mais aussi puissante. La finale est sèche, avec du sucre que l’on croirait passager mais qui s’étend pour la longueur réglementaire d’un 25YO. Toutefois, trop propre, avec peu (ou pas) d’aftertaste. Pour 600$, je crois avoir le droit de m’attendre à un whisky qui a plus qu’une longue finale. Réellement, une bouteille qui ne sert qu’aux restaurateurs pour servir à ceux dont la facture va au compte de dépense ou bien aux parvenus sans goût qui ont trop d’argent.

Macallan 25 ans Sherry Oak Cask (2015)

43% alc./vol.

André 94%
Raisins secs, pâte de fruits, cerises noires, vieux sherry poussiéreux. Sherry excessif, mais pas extrême, oranges roulées dans le chocolat noir, caramel. En bouche, encore la pâte de fruits et les cerises noires, dattes et prunes dans leur emballage de cellophane. Texture soyeuse et veloutée, très texturale. Une intensité contrôlée, qui frôle l’extrême du sherry. Petite touche de fumée en fond de bouche, un secret de tourbe murmuré. Les saveurs sont peut-être un peu trop limitées mais l’intensité de celle-ci ne peut que vous séduire. Finale où les épices sont plus volatiles mais la discrétion est de mise, les fruits s’étirent sans fin. La similitude avec le Rare Cask (goûté récemment) est directe. Encore un retour sur le sherry qui a séduit les vieux amateurs comme moi voilà plus d’une décennie et qui est manquante des nouveaux embouteillages (même le Ruby). La qualité des fûts de sherry est indéniable et le rendu final est digne de l’extase. À 1600$ la bouteille, on attend rien de moins que de presque toucher la perfection.

Patrick 90%
Un superbe whisky que j’aimerais bien recevoir en cadeau! Je n’en ferais toutefois jamais l‘achat, car c’est plutôt cher pour une bouteille qui a autant été diluée à l’eau! Dommage. Pour richissimes-trippeux-mais-pas-connaisseurs. Nez : Tsunami de xérès boisé, de vanille, de cuir et de caramel onctueux. Bouche : Suave et chaleureuse, marquée par le xérès, les fruits mûrs, le bois brûlé, le cuir, quelques épices (dont une note de clous de girofle et de cannelle), ainsi que de la vanille brûlante. Finale : Longue et savoureuse, portée par la chaleur des fruits mûrs.

Macallan A night on Earth in Scotland

43% alc./vol.
Issu d’un mélange de whiskies provenant de maturation en European et American Sherry Oak ainsi qu’Ex-Bourbon Barrels.

André 79%
Chocolat au lait, raisins secs, sherry caramélisé, distantes épices et une touche de cassonade ou de rhum. Feutré comme approche, rien de singulier. La bouche est moche, pratiquement aucune texture, toutes les saveurs sont plutôt fades, éventées. Chocolat au lait, glosettes, pommes, oranges, fruits secs, réglisse et une pincée de cannelle, sucre de fruits. Très courte finale, poivre concassé, chocolat au lait fourré de caramel, bois toasted, miel et vieilles cerises. C’est désolant de voir la dégradation de la qualité de ce qui est produit à cette distillerie.

Patrick 83%
Un bon whisky, mais le prix demandé par notre monopole d’état est complètement aberrant. Genre, dites-vous que vous payez au moins 100$ pour la belle boîte. Nez : Un beau parfum de xérès délicat et avec du chocolat au lait. Bouche : Du bois trempé dans le xérès et le chocolat au lait, saupoudré d’une fine couche d’épices. La texture est toutefois un peu mince. Finale: Plutôt courte, boisée et légèrement fruitée.

Martin 85%
Nez: La céréale clasique de Macallan est bien là, mais elle ne se fait voir qu’au très très loin, derrière un voile de cacao, de vanille, de raisins secs, de sherry et timidité. Bouche: Céréales sucrées, caramel, raisins, vanille et épices. Assez rectiligne, mais assez fin aussi. Finale: La crème et les épices classiques de la distillerie nous font voyager en douceur sur des planches de chêne gorgées de xérès. Équilibre: J’adore ce dram et le retrouve au-dessus de la moyenne, mais son prix prohibitif lui feront perdre quelques points dans mon livre à moi. Je le recommande chaudement à quiconque peut se le payer.