Ardbeg Almost There – 3rd Release 1998-2007

54.1% alc./vol.

André 93%
Tourbe herbeuse et alcool fougueux, agrumes, citrons, saveurs maritimes prononcées, air marin, algues, sel de mer, eucalyptus. On ressent bien la jeunesse du whisky au travers sa présentation presque malhabile mais on constate aussi rapidement la grande qualité du produit et sa complexité bien caché derrière l’uppercut tourbé drapé d’un gant de vanille. En bouche, puissant, très tourbé et fumé, background salé, alcool un peu effilé, poivré et épicé. Céréales maltées nappées de vanille. Les effets du fût de chêne sont peut-être un peu trop perceptible en finale de bouche et c’est ce qui lui donne son p’tit côté coupé grossièrement à la hache pas aiguisée un peu baveuse en bouche. La finale est longue et prononcée, alcoolisée avec amour et tourbé sans subtilité (mais avec de la nuance, quand même), poivrée et parsemée d’agrumes. Une version trash de l’original 10 ans, version cask strength. J’adore!

Patrick 88%
Nez beaucoup plus drabe que “Still Young”.Au goût, mélange de fumée, tourbe et… fumée! En fait, tout arrive en même temps, sans nous laisser le temps pour l’apprécier. La finale rappelle plutôt un new make spirit. Globalement riche, un peu fruité, mais un peu trop rough, quoiqu’agréable.

Martin 90.5%
Chardonnay pâle, comme bien des Ardbeg. Nez: Tourbe, herbe et mélasse. On sent bien la jeunesse du malt. Citron et autres agrumes. Vanille et chêne maladroit? L’orge et le bois nous ramènent sur le droit chemin. Bouche: Canne à sucre et tourbe. Herbe et vanille. Belle intensité à la hauteur de la distillerie. Céréales, citron et chêne. Puissance brute. Finale: Chaude et interminable, épices marquées, bois sec. La tourbe perdure autant que le lapin Energizer. Équilibre: Ce que le nez semblait avoir échappé est rapidement rattrapé en bouche, et la finale ne laissera personne indifférent. Pour Ardbeg ce n’est même pas un produit fini, mais tant qu’à moi ça pourrait l’être.

Ardbeg An Oa

46.6% alc./vol.
Edition permanente de la distillerie Ardbeg, l’expression An Oa (prononcez An Oh !) rend hommage à son origine sauvage avec des contrastes entre intensité et douceur, qui célèbrent la rencontre des tempêtes et du calme. The Mull of Oa est la partie la plus indomptable d’Islay. D’un côté, les falaises font face aux orages et vagues de l’Atlantique, et de l’autre, elles abritent la distillerie Ardbeg des puissants vents écossais. Vieilli dans une combinaison de fûts de sherry Pedro Ximénez, de bourbon, et de chêne neuf.

André 87%
Si les Mini-Wheat ont leur p’tit côté givré, ce An Oa est défnitivement le côté paisible de Ardbeg. Le nez est distinctif, dans la ligne habituelle de la distillerie, la tourbe médicinale et mentholée, les agrumes, le citron, le miel et le caramel, texturé et huileux s’accompagnant d’une touche de fruits rouges mélangés. Les saveurs en bouche sont soutenues et bien campées, mais malheureusement la texture en bouche est un peu molle et liquide. La bouche s’ouvre sur la tourbe un peu animale, du menthol et du camphre, poivre et sel de mer laissant une petite pellicule sur la langue. Le liquide lui-même est dilué mais les saveurs intenses, notes de cocottes de pin, d’abricot et de poires, ananas. Finale un peu brusque et légèrement précipitée, la tourbe bien présente sert de toile de fond aux divers fruits. Compte tenu que ce Ardbeg devrait se vendre aux environs du même prix que le 10 ans d’âge, je dirais que cette édition n’a pas le panache de sa consoeur en plus de son caractère. Entre les deux, j’opterais les yeux fermés sur le 10 ans d’âge mais cette édition rejoindra probablement un nouveau public (comme le Kelpie) ou les amateurs qui ont un peu de difficultés avec la tourbe brute et animale du 10 ans. Encore une fois un compromis entre la recherche de nouveaux fans et une variante intéressante pour les amateurs actuels.

Patrick 85%
Au premier essai, je l’ai comparé au 10 ans et j’ai été plutôt déçu. Mais à la seconde dégustation, un soir de semaine relax, j’ai trouvé qu’il était idéal pour la circonstance. Bref, un très bon Ardbeg de semaine. Le seul problème c’est que pour une version édulcorée, le prix n’est pas conséquent. Nez : Le succulent arôme d’Ardbeg, mais en version légère: Tourbe médicinale, agrumes, sel et une petite touche de miel. Bouche : Toujours le succulent Ardbeg version light, avec les mêmes notes de dégustation que celles perçues au nez. Finale : Un peu courte, mais tout de même savoureuse.

Martin 87.5%
Nez: Tourbe citronnée, un peu terreux et iodé, orge grillée. Sirop de table. Extrêmement doux au nez. Mélange de noix. Bouche: Miel et sucre à glacer. Douces épices sur grains de café enrobés de chocolat au lait. Planche de chêne, gingembre, tourbe et chocolat blanc. Finale: Le chêne épicé, la tourbe et le chocolat blanc perdurent. Équilibre: Un solide choix pour ceux à qui le 10 ans fait un peu trop peur. Quoique 120$, c’est ça qui devrait faire peur.

Ardbeg Ardcore Committee Release

50.1% alc./vol.
Ardcore est une vraie innovation dans le monde des Single Malts tourbés. Vieilli en ex-fûts de Bourbon, ce nouveau Single Malt Ardcore résulte de la distillation d’un malt noir (black malt) : la céréale est chauffée à température très forte pour que le malt devienne torréfié, un peu comme un grain de café ou de cacao. Une opération de séchage sous surveillance… Si la température dépasse les 250°C, le malt peut se transformer en charbon et prendre feu. Un procédé de fabrication qu’on retrouve notamment chez Glenmorangie Signet, mais encore jamais avec un whisky tourbé. Il rappelle le passé oublié de “Punk Ellen”, surnom donné au port de l’île d’Islay dans les années 1970. Édition réservée aux membres du Ardbeg Committee.

André 87%
Notes de citron aérien et maritime au nez, s’accompagnant de langoureuse fumée cendreuse et légèrement crasseuse. Vraiment très doux et évoquant des notes de crème à la vanille et de biscuits au citron. La bouche est herbacée et citronnée, à la fois maritime et tropicale. La texture est hyper douce, très moelleuse mais pas sirupeuse. Cendre froide, citron, herbe verte, légère sensation minérale, fruits tropicaux, miel. Les tonalités de phénols sont amadouées et très approchables, l’alcool tellement discret que l’on serait porté à dire que c’est une édition régulière et non cask strength. La finale est un peu courte mais d’une belle douceur, entre le citron et la fumée de tourbe et à mi-chemin entre la mer des Caraibes et la mer du Nord.

Patrick 87%
Un très bon Ardbeg, mais je suis déçu de ne pas avoir remarqué de différence notable en lien avec l’utilisation de malt torréfié. Certes, mes attentes étaient élevées… Mais je souhaitais seulement quelque chose de différent. Bref, une bouteille à passer sur le marché noir de la revente au meilleur prix possible pour vous payer en retour le range complet des scotchs réguliers d’Ardbeg! Nez: Ce n’est pas le parfum que j’attendais d’un whisky fait avec du malt noir… Malt jeune, agrumes, fumée de tourbe et autre marin. Un nez plutôt réservé pour un scotch avec un tel C.V. Bouche : Aaaaah, c’est mieux ici, avec du sel, du bois brûlé de la fumée de tourbe, quelques fruits tropicaux, des agrumes… Le tout porté par une belle texture huileuse. Finale: D’une belle longueur, fumée, salée, boisée et avec de beaux agrumes.

Martin 89%
Nez: Une belle tourbe crasseuse digne de nos plus beaux chantiers de construction estivaux. Citron et air salin, malt grillé et vanille. Bouche: Belle texture qui nous transporte sur des accents de tourbe, de charbon, de miel, de poires et de sucre. Le citron et le sel de mer resent avec nous. Aucune morsure du degré d’alcool. Finale: Longue, avec une texture qui s’essouffle un peu ici. Les notes de saveurs exprimées auparavant tiennent la route ici. Équilibre: Un excellent Islay, un scotch d’exception, mais le fait qu’Ardbeg mette constamment la barre à une hauteur insoutenable fait que parfois ils peuvent rater la cible d’excellence qu’ils se fixent eux-mêmes.

Ardbeg Auriverdes 2014

49.9% alc./vol.
L’appellation de cette dernière édition reprend les caractéristiques propres à la distillerie écossaise. “Auri” s’inspire de la couleur dorée de leur whisky et “Verdes” rend hommage à l’emblématique bouteille verte de la marque. Le choix du nom de cette édition fait aussi référence au surnom des joueurs de l’équipe du Brésil en référence aux couleurs du drapeau vert et or. Des fûts de chêne américain spécialement chauffés et fabriqués sur mesure accueillent cette édition limitée.

André 89.5%
Mélange de tourbe herbeuse, d’asphalte chaud et de tourbe habituelle à la sauce Ardbeg. Le nez est frais et aérien, filets de pêche séchant sur des séchoirs de bois, café doux moulu, vanille. La bouche est douce et huileuse, bonne dose d’herbe verte (sérieux c’est vraiment ça en bouche), tourbée et médicinale, légèrement minérale et salée. La finale est un peu trop diaphane et volatile, même si les vagues de tourbe s’additionneront successivement à chacune des gorgées. Les notes de vanille rendent la finale d’une belle douceur, mis à part les agrumes maritimes et la menthe verte. Je suis un peu ambivalent sur cette édition, avec le squelette du 10 ans d’âge et quelques accents doux de certaines autres éditions limitées.

Patrick 92%
Nez : Aaaaah, Ardbeg. Dès les premiers arômes, je sais que vais adorer! Évidemment, la tourbe fumée et terreuse typique de la distillerie domine, mais avec une touche de vanille et de café au lait. Bouche : Tourbé, fumé et salé. Aussi avec des notes de chêne, de vanille et de café au lait. Et le taux d’alcool est parfait! Finale : Longue, épicée, chaleureuse. On est déçu lorsqu’elle s’arrête. Balance : Une autre réussite de cette distillerie. Je suis bien content d’avoir mis la main sur une bouteille. J’adore le mélange d’intensité et de douceur de whisky, qui en fait un dram exceptionnel, complexe et dont on aimerait faire notre dram de tous les jours.

Martin 90%
Belle robe dorée, on peut presque y imaginer un rayon de miel tourbé. Nez: Belle tourbe citronnée et sucrée dès le départ. Fumée et gazon sont rondement remplacés par une admixtion de framboises et de mûres laissée au soleil. Un fond de cappucino sucré au miel tente de se soustraire au nez dans le fond du verre. Bouche: Très gracile en bouche. On passe du gazon à la tourbe, de la vanille au miel, du goudron à la salade de fruits des champs, le tout pimenté à la perfection par son joli taux d’alcool. Finale: Courte et modérément à la sauvette. Vanille, miel et épices sont de bonne compagnie, mais on dirait qu’on perd un peu trop la tourbe caractéristique de la distillerie dans une espèce de menthe qui est plus ou moins à sa place. Équilibre: Un excellent Islay, mais un Ardbeg légèrement douteux. On dirait presque du Ten mélangé à quelques fûts sans mention d’âge. Douteux peut-être, mais qui ne fait certainement pas aussi patate que l’équipe du Brésil en demi-finale…

Ardbeg Blaaack 2020

46% alc./vol.
L’année 2020 souligne le 20eme anniversaire du Comité Ardbeg et la distillerie lance son nouvel embouteillage nommé “Blaaack” avec un mouton comme emblème. Un whisky vieilli, une première pour Ardbeg, en fûts de Pinot noir de Nouvelle-Zélande, pays qui compte 7 moutons pour 1 habitant. Ce whisky a été embouteillé dans du verre noir opaque, une autre innovation pour Ardbeg.

André 91%
Dans la série Ardbeg Day, la version originale et Committee Release de cette année sont certainement une des meilleures versions présentées jusqu’à ce jour… pas au point d’accotter le magistral Dark Cove + CR mais quand même. Le nez est succulent et hyper attirant. Pommes caramel, petits fruits sauvages, notes de tourbe animales mais domestiquées. L’influence du fût est beaucoup plus sentie dans la version régulière, les épices (poivre) plus discrètes (équilibrées?) et les notes de fût brûlé sont plus douces et laissent toute la place aux fruits rouges, cerises noires et aux raisins. On a encore droit aux arômes de viandes fumées sur le feu de tourbe et de chocolat. Le whisky est ferme au niveau des saveurs en bouche mais étonnamment souple au niveau textural, bien gras et huileux. La tourbe, présente mais discrète, bien dosée et nichée dans un nid de petits fruits sauvages et de raisins secs trempés dans le chocolat noir et une touche d’anis poivrée, oranges confites, abricots. Finale sur le charbon de bois, beaucoup moins puissante quand dans la version Committee Release, les fruits rouges, l’anis et le chocolat noir poivré. Je donne la même note pour la version régulière et la version CR, mais pour des raisins bien différentes. La singularité du Committee Release et l’équilibre des saveurs et la trame de fond bien dessinée de l’édition régulière. Définitivement une édition dont on se souviendra.

Patrick 94%
L’un des meilleurs Ardbeg que je n’aie jamais eu, ce qui n’est pas peu dire. En cette année particulière, il pourrait être difficile pour vous d’en trouver une bouteille : si vous êtes chanceux à ce chapitre, n’hésitez pas! Nez : La délicieuse fumée de tourbe d’Ardbeg enrobée de façon succulente par de délicieux arômes vineux. Le tout avec des arômes de BBQ fumé et de cerises noires. Bouche : Superbe BBQ fumé et huileux, du sel de mer, de la fumée de tourbe, un peu de poivre et de charbon de bois. Finale : D’une belle longueur, légèrement fumée et agréablement fruitée.

Martin 92%
Nez: Fudge au caramel et tourbe, belle influence du fût, cacao et crème, herbe verte et feu de camp. Bouche: Tourbe bien huileuse et goudronnée, xérès et planche de chêne. Malt grillé et fumé. Fruits rouges et raisin. Superbe. Finale: Longue et tourbée, surfant sur la planche de bois et les épices généreuses. Équilibre: On ne peut pas être vraiment vraiment déçu d’un embouteillage Ardbeg Day. La déception vient plus du fait de l’avoir 6 mois en retard en SAQ…

Ardbeg Blaaack 2020 Committee Release

50.7% alc./vol.
Maturation en Ex-Pinot Noir Casks provenant de la Nouvelle-Zélande.

André 91%
Tarte aux pommes, fonds de fût calciné bordé de petits fruits rouges, charcoal. La tourbe n’est pas hyper typée comme dans certains Ardbeg mais attendrie de fruits rouges dodus. La bouche est franche et très porté sur le bois brûlé et les saveurs de tourbe très puissantes, à la fois animales et terreuse, notes de bitume chaud et de petits fruits rouges généreusement épicés (clou de girofle, poivre, cannelle, anis), de grosses cerises noires, morceaux de charcoal et gras de bacon. Je trouvais la première gorgée très tranchée mais en aérant quelques minutes et aux gorgées supplémentaires, les fruits prennent beaucoup d’ampleur et les tonalités de bois brûlé sont mises en sourdine. Puis le sel de mer, le varech, la tourbe terreuse poivrée, les raisins mauves et la compote de pommes, réglisse, chocolat noir fumé. Avec toute cette palette de saveurs, la finale est un peu trop rectiligne et s’essouffle un peu trop rapidement à mon goût personnel. Elle laisse la place à un beau mélange de fruits rouges dans un panier de bois calciné. Un Ardbeg singulier et atypique, très influencé par les fruits rouges et le bois calciné, hyper épicé. Je vous dirais que j’aurais bien aimé me taper le Blaaack et le Dark Cove Committee side by side, juste pour le plaisir du pairing, le Blaaack étant bien sûr, le mouton noir de la famille. On sort définitivement du spectre habituel de la distillerie, mais ce n’est pas ce que l’on veut que les distilleries se réinventent?

Patrick 94%
Wow. L’un des meilleurs whiskys “Ardbeg Day” que j’aie vu. Celui-ci va passer à l’histoire! Nez : Fruits rouges, chocolat et fumée de tourbe salée. Appétissant. Bouche : De la fumée de tourbe salée, de beaux fruits mûrs, du bois brûlé et de belles épices. Finale : D’une belle longueur, avec un beau mélange de fumée de tourbe, de charbon de bois et de beaux fruits mûrs sucrés.

Martin 93.5%
Nez: Tourbe salée, poisson fumé et fruits bien rouges. Délectable d’entrée de jeu! Chocolat au lait, terre humide et douce vanille. Bois brûlé et braise de la veille. Charmant! Bouche: Hareng fumé et tourbe crasseuse et herbeuse, huile, cacao, poivre et fruits tropicaux. Un lit d’herbe et de copeaux de chêne pave la route pour la suite. Finale: Bien chaude et agréable, le chêne et la tourbe sont nos guides pour nous faire goûter charbon de bois, fruits de champs, crème, vin fortifié. La terre et l’herbe, les fûts de Nouvelle-Zélande, le village de Bilbon Sachet quoi… La longueur pourtant aurait pu être un peu plus à la hauteur. Équilibre: Mais qui suis-je pour me plaindre devant un Ardbeg de cette trempe? Un peu à côté des profils habituels de la distillerie, mais quand on a affaire à un dram aussi exceptionnel, on se ferme la gueule, on boit et on dit merci.

Ardbeg Corryvreckan

57.1% alc./vol.
Situé entre les îles de Jura et de Scarba, « Coirebhreacain », qui signifie « cauldron of the speckled seas » dans la langue de Skakespeare, est le troisième plus grand tourbillon marin au monde. La légende raconte qu’un jeune viking du nom de Breacan, a dû survivre 3 jours et 3 nuits dans le plus grand tourbillon d’Europe: Corryvreckan, pour prouver son amour à la fille du Lord of the Isles.

André 88%
Jeune tourbe verte au cube, pastilles Fisherman’s Friend puis fumée noire, du type des bûches de bois mouillées – ayant paressé au sol dans la forêt et sur lesquelles de la mousse et de la terre se sont collés – qu’on fait brûler dans un bon gros foyer. Sel à la Bowmore (l’ancienne version) et finale à la Bowmore encore une fois, mais un Bowmore en affinage particulier (sherry ou wine cask). La finale est par ailleurs décevante et s’évapore malheureusement en bouche trop rapidement nous laissant sous des ciels de promesses non tenues. Vraiment bien mais ne vaut certainement pas les 150$ demandés. Le scaphandrier s’est fait couper son alimentation en air et est en train de couler par le fond.

Patrick 90%
Fumée, tourbé, un peu fruité. Au goût, un vrai coup de poing dans la face. Peut être même un coup de pied. En tout cas, ca fesse. Points bonus pour l’intensité.

Martin 93%
Or profond presque brunâtre avec des jambes qui n’en finissent plus. Nez: Une grosse tourbe crasseuse envahit la pièce au moment même où on verse dans le verre. Fumée de tourbe et citron. Raisins, pierre salée et bacon cramé. Ça semble vouloir commencer en douceur avec les arômes plus sucrés, mais la monstrueuse tourbe d’Ardbeg ne tarde pas, à notre grand bonheur, à violemment tout envahir. Bouche: Toujours la tourbe citronnée, enlacée avec chêne, cannelle, anis, réglisse noire et rouge, ultra-goûteux à tous les niveaux. Finale: Jerky de boeuf fumé, tourbe sale et délicieuse, caoutchouc, malt grillé, épices de Montréal, cannelle et planche de chêne. Équilibre: Un vrai tourbillon de saveurs toutes plus délicieuses les unes que les autres. Malheureusement un autre bijou difficile, voire même impossible, à dénicher par chez nous.

RV 88%
Assez fort pour lui mais conçu pour elle. Tourbe jaune cendrée et vieille huile d’auto qui brûle avec un backwhiff de violettes salées. Très très salé sur la langue, un peu à la Bowmore mais finale définitivement Ardbeg. Un beau mélange, mais ne semble pas assez franc à mon gout. Et quand on apprend que c’est un Ardbeg, qui plus est assez cher, on est déçu.

Ardbeg Dark Cove 2016

47.5% alc./vol.
“Dark Cove” d’Ardbeg fait référence à l’histoire de la crique sombre où est aujourd’hui installée la distillerie. Autrefois repaire des contrebandiers, la crique servait à la production illicite du précieux liquide, abritée dans une grotte qui ne pouvait être atteinte par la côte. La crique ne devait être rejointe qu’en nuit de pleine lune, sur un canot à rame, avec un chargement de tourbe, provisions mais aussi jarres et fûts pour atteindre, sans lumière, la grotte. Ce whisky est la rencontre entre un Ardbeg vieilli dans d’anciens fûts de bourbon puis dans des fûts de sherry sombre.

André 94%
Rarement on aura pu savourer un Ardbeg nappé d’atours si fruités de sherry et de chocolat noir fourré d’épices et de poivre. Sans en amputer la tourbe distinctive de surcroit. Moue de percolateur à café, chocolat noir, cerises, les fruits séchés, les oranges, la fumée de tourbe, la bouche livre une opulence presque déroutante, venant d’un Ardbeg, on est dans un autre monde, totalement. Une fois la vague chocolatée et de sherry passée, résidu de sel de mer, bitume chaud, copeaux de noix de coco fumés, poivre et épices, fumée médicinale. Superbe texture, au début bien tendre puis migrant sur des notes d’épices et de poivre rose un peu plus pointues. La finale est relativement longue et les saveurs de la bouche terminent simplement leur évolution en s’estompant lentement. J’adore l’aspect inattendu de ce Ardbeg, l’éventail des saveurs explorées sans échapper la ligne directrice de la distillerie. Après les déceptions des embouteillages Ardbeg Day des 2 dernières années, cette édition en réconciliera plusieurs avec la distillerie Chérie de plusieurs amateurs. Well done.

Patrick 95.5%
Wow, définitivement le meilleur Ardbeg que j’aie goûté, ce qui n’est pas peu dire. Complexe, intense, savoureux, définitivement « on the top of the world ». Nez: Superbe parfum de xérès accompagnant subliment les traditionnelles saveurs du Ardbeg, soient la fume, la tourbe, le goudron, le caramel subtil et quelques fruits plutôt discrets. Bouche : gigantesque sel et xérès avec quelques notes de fumée, de goudron et d’épices venant du chêne brûlé. Finale : Longue et épicée.

Martin 94%
Nez: Tourbe fruitée et intense, gazon boueux, chocolat, marmelade, fumée et asphalte fraîchement coulée. Bois et fleur de sel. Extrêmement complexe et puissant à la fois. Du grand Ardbeg en perspective. Bouche: Texture goulue et sirupeuse, épices bien dosées, caramel, vanille, chêne, herbe séchée, le tout enrobé d’une généreuse tourbe feutrée. Absolument saisissant! Finale: Cerises, feu de camp, vanille encore et caramel salé. Chocolat noir et maison du citoyen de Saint-Basile-le-Grand. Air salin qui reste bien longtemps après avoir fini son verre. Équilibre: Un des plus solides Ardbeg dont j’ai eu l’occasion de goûter. Un équilibre quasi-parfait de tourbe et de xérès. Si vous avez raté le committee release, cet embouteillage suffira amplement.

Ardbeg Dark Cove 2016 Committee Release

55% alc./vol.
Ardbeg Dark Cove Committee Release est une édition limitée créé à l’occasion du Ardbeg Day 2016. Affichant 55% vol., cette expression, produite en édition limitée, est issue du mariage d’ex-fûts de bourbon et de sherry sombre…

André 94.5%
Tombé la face dans la tourbe terreuse dans les champs surplombant la distillerie. Nez tourbé et terreux, généreusement épicé et parsemé de fruits rouges, coffee bean et chocolat noir, blood oranges. Intense et plein comme whisky. Belle bouche pulpeuse, un peu animale et sauvage, chocolat noir et grains de cafés, sherry et cerises noires, dattes, oranges sanguines, dansant dans des nuages de gingembre et de poivre broyé et de tourbe terreuse, maritime et animale. Sensation de vieille corde de bateau rongée par la mer et le sel marin, sensation légèrement rèche et vieillotte, viande fumée. Le mariage entre les saveurs maritimes, de tourbe et celles de chocolat et de café noir sont magnifiques, l’alcool bien drapé au fond des saveurs et du caramel, d’une belle discrétion. Avec le temps les notes et saveurs associées au sherry et aux fruits sont plus volubiles et se manifestent avec beaucoup de passion. La finale est plus poivrée et épicée et évidemment tourbée. Un whisky très contextuel au nom approprié. On se sent dans un environnement intimiste et privilégié. Difficile de ne pas en reprendre un deuxième verre.

Patrick 93%
Riche, très intense, super complexe avec tout ce qu’il faut à la bonne place!! Ardbeg à son meilleur. Nez : Belle fumée de tourbe marquée profondément par le xérès, avec un peu de bois, de café et de cendres. Bouche: Fumée et cendres, marquée par un profond xérès, du gingembre, des épices poivrées, du caramel, du café, du charbon et du créosote. Et un peu de caramel. Finale : Longue et savoureuse. Poivrée et fumée. Intense.

Martin 94%
Nez: Tourbe salée et mouillée, camphrée, citronnée, fruitée et chocolatée. Exquis. Bouche: Tourbe fruitée, asphalte salée, citron et épices. Chocolat et chêne. Finale: Gorgée de sel, de tourbe et de chêne épicé. Crème et cacao. Équilibre: Encore une fois un grand Ardbeg, committee release cask strength en plus, un embouteillage épique.

Ardbeg Drum 2019

46% alc./vol.

André 89%
Tu as décidé de mettre tes gougounnes pis ta chemise Hawaïenne imprimée d’ananas et d’enfourner de la tourbe dans le kiln des distilleries de l’Ile d’Islay au son des tubes de La Compagnie Créole? Got the picture? Cocottes de pin encore vertes, tourbe terreuse remplie d’herbe, bananes, ananas, poivre et gingembre. Les saveurs d’un nouveau cocktail tropical? J’adore la texture de bouche, bien ronde et sucrée, la compote de banane avec une cuillièrée de sirop simple et de miel, ananas flambés sur le feu de plage, melon au miel, sensation terreuse et un peu humide, une touche de sel de mer séché sur les galets et de poivre concassé en fond de bouche, flocons de coconut séchés. Finale un peu courte, mélangée de chocolat noir, d’anis et de tourbe terreuse. Je vais abonder dans le même sens que mon chummy Benoit et dire que cette édition est de très loin supérieure à l’édition Committee Release, ce qui est plutôt rare.

Patrick 89%
Un très bon millésime du Ardbeg Day, au point que je m’en suis acheté une bouteille sur-le-champ, avant même d’avoir fini d’écrire cette évaluation! Un spiritueux un peu jeune, un peu cher, mais vraiment agréable à boire pis c’est ça qui compte. Nez : La superbe fumée de tourbe d’Ardbeg, accompagné de surprenantes notes de bananes et d’ananas. Bouche : La fumée poivreuse et tourbée est ici plus marquée, mais adoucie par une superbe texture huileuse, avec toujours les bananes et les ananas. Finale : D’une belle longueur, marquée par la fumée et les fruits tropicaux.

Martin 88.5%
Nez: Tourbe classique terreuse de Ardbeg, assez chaude, quoique je me demande si c’est l’air hawaiien de cette édition, ou plutôt le fait que la bouteille repose sur le bar du Festibière depuis ce matin. Asphalte, citron et meringue grillée. Cendres crasseuses. Ananas ou est-ce seulement dans ma tête? Bouche: Tourbe sucrée, cendre et eau de mer. Belles épices tourbées. Astringence provenant possiblement du mélange de fûts à quelque part là-dedans. Finale: Pas over-sucrée, tourbe, chêne et poivre blanc. Super bon, surprenant. Équilibre: Assez jeune, mais ça demeure un bel effort pour la circonstance. Bien hâte de goûter au commitee release.