50% alc./vol.
Ce rye whisky est distillé au Canada puis importé dans le Vermont à la ferme WhistlePig, propriété de Raj Bhakta, un ancien participant de l’émission « The apprentice ». La distillation serait faite au Canada par (selon nos sources) Alberta Distillers. Les plans de WhistlePig sont de faire pousser eux-mêmes leur seigle afin de pouvoir produire un whisky 100% rye du Vermont dans les prochaines années. À cet effet, Bhakta a frappé un grand coup et a convaincu Dave Pickerell, ancien master distiller à Makers Mark pendant 14 ans – jusqu’en 2008 – de se joindre à lui dans ce projet. Celui-ci a passé près de 18 mois à chercher le meilleur seigle (rye) afin de s’acquitter de sa tâche… Le résultat ? Le meilleur seigle se trouve au Canada ! Ce whisky, même si distillé au Canada, n’est vendu qu’exclusivement aux États-Unis, sous l’appellation « straight rye whisky ». Ambiguïté intéressante ; au Canada, l’appellation « rye whisky » est donné à un whisky n’ayant que la typicité d’un rye whisky (saveurs-flaveurs) tandis qu’aux États-Unis, un rye whisky se doit d’être constitué d’au moins 51% de céréales de seigle et d’avoir été distillé à un maximum de 80%abv pour mériter cette appellation. Le WhistlePig est tout de même un whisky fait à partir de 100% de seigle, donc un Canadian Rye Whisky au Canada et un Straight Rye Whisky aux USA dépendant à quelle personne vous vous adressez et surtout de quel côté de la frontière vous vous adressez… en fait c’est un whisky Canadien, même si ce n’est pas spécifié sur la bouteille. Bref, un controversé whisky !
André 95%
Le rye est plutôt discret au nez, écrasé pas la puissante vague de vanille et de caramel, c’est comme une couette de plume d’oie sucrée, le taux d’alcool est relégué derrière cette barricade bien sucrée et vanillée. Je m’attendais à cette habituelle pointe d’épices du rye mais non, au départ du moins… Mais il ne lui fallait qu’un peu de temps, car en patientant un peu, il s’ouvre finalement sur une énorme livraison de rye épicé qui débarque avec force. C’est complètement inattendu comme revirement. Une mixture de rye, de cannelle et de bonbons rouges et blancs en forme de poisson, la gomme savon mauve. Wow, wow, wow… la bouche est superbe, la texture hallucinante, relevée à souhait par l’alcool, sa puissance décuplée par le côté pointu du rye et des épices (toujours cette même cannelle) et ces saveurs de bonbons en forme de poisson, et s’affuble d’un côté cireux intriguant en fin de bouche. Finale longue, presque interminable où les épices prédominent sans se départir de leur côté bonbons-poisson-rouge-et-blanc. Définitivement un des meilleurs Canadian whisky que j’ai eu la chance de déguster au long de mon parcours et que celui-ci soit fabriqué et vieilli au Canada mais vendu qu’exclusivement au États-Unis et un vrai crime… Bring the boys back home!
RV 84%
Bon départ mais une fois sur l’autoroute on semble enlever le pot d’échappement juste pour faire du bruit. Débutant de manière très tranquille, le nez se réveille après quelques minutes, avec le blé et un je-ne-sais-quoi qui me rappelle les entrepôts de barils de la campagne Kentuckyenne, au mur de bois plus que poussiéreux. En bouche, toujours miel et blé avec un soupçon de cerise fumée, mais la finale est beaucoup trop punchée (aux fruits) et j’ai l’impression d’avoir un gâteau de seigle trempé dans le sirop aux cerises. Et le deuxième verre, au lieu de calmer la donne exacerbe le feeling d’une finition en baril encore beaucoup trop mouillée. Davantage marché de niche, à défaut d’être à mon goût l’originalité ne fait doute.
Patrick 85%
Au nez, sirop de banane et nanannes « guimauves » à la banane et caramel, sur le bord de la scie industrielle chez Réno-Dépôt. En bouche, attaque smooth qui prends le clos rapidement. Épices boisées très puissantes et caramel brûlé, voir du Dr Pepper! Malheureusement, une touche amère avant la finale lui fait perdre quelques points. La finale est très longue, agréable et poivrée. Un whisky boisé comme j’en ai rarement vu, débordant d’un mélange de bois neuf et brûlé. Un beau whisky, qui pourrait facilement s’améliorer énormément. – 2eme tasting: 88% Nez: Cerises et épices, avec une touche herbeuse. Bouche: Épices, seigle, vanille et lilas. Aussi zeste d’oranges et piments. Finale: Lilas et bois vert. Balance: Une étonnante complexité. Un whisky vraiment intéressant, surtout pour l’amateur un peu blasé.
Martin 91.5%
Son apperence dorée plutôt neutre au départ devient un peu plus bronzée une fois le verre levé à la lumière. Nez: Fond de vanille-caramel. Guimauve grillée. Chocolat After-Eight. Frangipane, cidre de pommes, canne de Noël, muscade, chêne, wow… Bouche: Seigle épicé et savonneux, douce vanille, tarte aux pommes, tabac en feuilles et fruits au sirop. Finale: Cuir tanné et feuille de tabac. Légèrement fumée et sucrée. Équilibre: Complexité époustouflante pour un whisky canadien. Au titre de whisky de Noël par excellence, il déclasse le Redbreast, si seulement il était un peu plus disponible au Québec…