Glen Breton 10 ans

43% alc./vol.
Située dans la province de Nouvelle Écosse, Glenora élabore depuis juin 1990 le seul single malt canadien: Glen Breton ! Ses deux alambics proviennent de la célèbre distillerie Bowmore. A bien des égards, son whisky évoque celui de ses cousins écossais comme en témoigne cette version vieillie en fût de bourbon. Le seul Single Malt produit au Canada, à l’aide d’alambics traditionnel.

André 81%
Plus sucré que ce que je m’en souvenait. Vanille, purée de pomme vertes. Belle fraicheur automnale, simple et léger. Le bois neuf sec s’exalte avec vigueur. La vanille se mute à force de respirer en sirop d’érable. La bouche est franche et sèche, présentant des traces de sucre chauffé et de menthe douce. La finale est plus fruitée et mielleuse, jumelé à la même menthe douce de la bouche.

RV 83%
Bien copié des single malt d’Écosse, mais un peu trop conservateur pour une distillerie aussi audacieuse. Beaucoup mieux balancé qu’à ma souvenance, au nez on est dans le champs, avec le miel, les cerises et les sauterelles (pas l’insecte directement, la mémoire olfactive de la chasse à nos appâts de prédilection pour la pêche à l’Achigan). Peut-être même un peu d’eau de rose, qui se transforme en cannelle en bouche, accompagné de chêne, de nougat et de pomme. La finale est malheureusement un peu trop courte malgré une petite pointe de menthe.

Patrick 87%
Fraises, raisins secs, oranges. Fruits et sucre. Un peu d’épices.

Glen Breton 10 ans Cask Strength

?% alc./vol.
Dégusté lors de la visite à la distillerie.

RV 86%
En résumé, voir la revue du 10YO, mais avec un petit punch d’alcool, qui n’apporte pas beaucoup plus, si ce n’est de se distancer un peu plus du goût des whiskies japonais. Pour une fois, réduire le whisky pour en faire plus avec le même volume de baril me paraît une sage décision.

Glen Breton 13 ans Single Cask 1996

64.9% alc./vol.
Bouteille #89 tirée du fût #223 et achetée à même la distillerie.

André 89.5%
Parfum capiteux, ample et généreux. Très floral. La bouche est un bel amalgame de melon au miel, de sherry et d’orange. La finale est longue (haut taux d’alcool), offrant généreusement des vagues successives de raisins et de rye, donnant l’impression du piquant qu’offre certains whiskies de rye canadiens. Wow, une réelle surprise !

RV 84%
Rye, je dis bien Rye. Un peu trop fancy avec parfum aux fleures fines (pensées) et un relent de genièvre à la High West Bourbon. En respirant, c’est presqu’uniquement l’orange d’un thé aromatisée. L’arrivée est très liquide et puissant en rye, très intense avec un peu du Wiser’s, qui se révèle trop fort avant que l’alcool rentre. Finale mi-terreuse mi-fruité avec finale caramel brulé. Mais d’où vient le rye? Rye. Et rye.

Patrick 86%
Sent le rye et les oranges bien mûres et sucrés. Au goût, toujours le rye, touche de brulé et plutôt sucré. Est-ce vraiment un single malt? C’est la première fois que je goute quelque chose de semblable. Frais, sec, finale qui s’étire de façon agréable. Plutôt doux pour un cask strenght. Vraiment une expérience intéressante.

Glen Breton 14 ans

43% alc./vol.

André 78%
Plongeon dans le fût de bourbon, l’étoffe de vanille, de miel et de sucre à glacer relevé d’une portion d’épices non négligeable. L’arrivée de bouche est forte, épicée et sèche, le bois de chêne sec à pleine dents, on jurerait que le taux d’alcool est de 48% ou 50%. Personnellement, je le trouve déséquilibré et mal agencé en bouche. Les épices sont omniprésentes et masquent la plupart des autres saveurs. La texture est quand même intéressante et on sent bien l’intention de livrer quelque chose de bien. La finale est puissante et longue, fortement épicée et sèche, mais en général trop linéaire et déséquilibrée. Rien de très impressionnant de la part de cette distillerie qui semble faire du « sur place » depuis quelques années…

Patrick 84%
Nez : Léger et sucré, avec des notes de vanille, d’orge et une pointe de chêne. Bouche : Toujours léger et sucré. Vanille, chêne, quelques épices enrichissant le chêne. Finale : D’une belle longueur et épicée. Balance : Pas un mauvais dram, mais rien pour faire bouger les montagnes. Idéal l’été et/ou en apéro. Bon, maintenant que vous avez démontré que vous maîtrisiez la base, à quand un nouveau produit excitant?

Martin 81.5%
Légèrement doré, jaune soleil même, maïs… Nez: Miel sucré et brûlé derrière un rideau de brin de scie et de carton humide de boîte de pizza. Notes de vanille et de chêne. Céréales et colle à bois. Bouche: Bouche huileuse et mielleuse sur une fondation de bois et de vanille. Léger fond de malt grillé, malheureusement trop effacé. Finale: Bon début de finale marqué par l’orge, mais qui se transforme rapidement en antiseptique en passant par la familière colle à bois. Dieu merci qu’elle est courte. Équilibre: Un peu plus de complexité que le 10 ans, mais sans décrocher de prix. Il est grand temps pour Glenora de se botter le derrière car maintenant Glen Breton n’est plus le seul single malt canadien.

Glen Breton 15 ans Battle of the Glen

43% alc./vol.

André 84%
Nez plus rond que le 10YO, finement sucré, accompagné d’une pointe mentholée. En chauffant le verre; pomme, pamplemousse rose bien mûr et gorgé de sucre, floral (lys ?), vanille que nous retrouvons également en bouche. La finale est à la fois acidulée et sucrée. La rétro-olfaction est rafraîchissante; goût de bonbons sucrés. Une fois le verre vide; beurre mi-sel et chocolat.

RV 86%
Là où le Glen Breton normal joue la franchise et l’authenticité, le Battle of The Glen joue de subtilité et de finesse. On retrouve le foin du champs de l’édition standard, cette fois-ci dans le fond de la tasserie, emmagasiné depuis quelques mois. Puis plus tard, c’est la cerise, les framboises et les mures. Sur la langue, il est davantage liquide, et l’alcool se fait aussi sentir, quoique suspendu très rapidement avec un souvenir de grain qui refait surface. Plus léger et en nuances que le normal, même si habituellement je n’aime pas les whiskies plus fancy (voir mes critiques des Macallan), cette fois-ci ça marche pour moi.

Patrick 85%
Au nez, sucre, céréales et légers fruits rouges, le tout étant très léger. En bouche, les fruits rouges s’expriment en premier, mais sont rapidement rattrapés par le malt et une vanille rappelant un fût de bourbon. Le tout laisse à son tour la place aux pommes vertes et au pamplemousse. Sur ces notes, la finale s’étire tranquillement avec un aussi un coté un peu beurré. Un whisky de qualité, intéressant, à acheter pour célébrer la victoire du gros bon sens!

Glen Breton 16 ans – The Dark Glen

43% alc./vol.

Patrick 89%
Un Glen Breton comme j’avais toujours rêvé de goûter! Complexe et savoureux, j’ai encore de dire « enfin! » Nez: Une tourbe discrète, aromatisée d’agrumes, de jus de pomme et d’une petite goutte de sirop d’érable. Bouche: La tourbe, sans être réellement intense, prends ici presque toute la place. J’y retrouve tout de même les épices du chêne, un peu de pomme verte et une toute petite goutte de sirop d’érable. Finale: D’une belle longueur, fumée et épicée.

Glen Breton 21 ans

43% alc./vol.
Fût #665, bouteille 25 de 268.

André 80%
Le nez est réservé, presque timide. Beaucoup de vanille épicée finement, arômes de chêne sec et d’eucalyptus, à la limite les feuilles vertes mouillés avec la rosée du matin. La bouche est fortement diluée, on pourrait jurer que le whisky est à 40% d’alcool, manque de structure et de panache. Fruits divers, agrumes et fruits tropicaux, pomme poire, herbe mouillée et soupçon d’eucalyptus mentholé éventé. Les saveurs découlant du chêne sont aussi grandement perceptibles. Le tout s’accompagne d’une sensation mi-sèche et épicée. Je m’attendais à quelque chose de doux en bouche et ça, c’est réussi, mais le whisky est dilué, ce qui est bien différent. La finale est soutenue et la conjonction chêne et épice aide le tout. Les fruits s’accrochent en bouche mais le whisky manque de définition et de raffinement. Un bon whisky… sculpté à la hache. Je suis encore étonné de voir comment cette distillerie, la première à produire un single malt Canadien, a fait du sur-place depuis sa fondation. Dans l’ensemble, leurs whisky sont ordinaires, sinon mauvais, quelques rares expressions valent que l’on mette le prix pour acquérir mais au final, on risque fort de faire un mauvais bargain plutôt qu’une bonne affaire. Si cela continue, le conservatisme prudent finira par avoir raison de la maison.

Patrick 83%
Un bon dram léger et efficace, mais qui ne propose rien de nouveau sous le soleil. Dommage, je trouve que Glenora s’assoit sur ses lauriers de première distillerie canadienne de single malt, alors qu’elle est capable de tellement plus. Nez : Parfum léger marqué par les céréales, l’herbe et quelques agrumes. Bouche : Les agrumes explosent dès l’arrivée en bouche, laissant tout de même apparaître quelques touches de sciure de bois franc légèrement brûlée. Finale : D’une longueur moyenne. Fraiche, marquée par l’herbe et les agrumes.

Glen Breton 24 ans Single Cask

66.2% alc./vol.
Cask #689, Bottle #68.

André 65%
Acétone et réglisse rouge, petits fruits sauvages, Fleecy parfumé au lilas, cerises. Aux gorgées subséquentes, caramel, grosse acétone puissante et encore cette saveur de savon et d’adoucisseur à linge… j’ai quand même de la statique sur la langue. En laissant l’alcool s’évaporer, grosses notes de bois de chêne, de caramel et de vanille. J’ai aussi l’image du Ice Wine Cask, avec une certaine dose sucrée. Finale de bonbons en forme de poisson à saveur de cannelle, de réglisse fraiche et de nettoyant à cuisine. Soap opera whisky.

Patrick 59%
&#%@!! L’un des pires whiskys que je n’aie jamais goûtés. J’ai toujours beaucoup de sympathie pour cette distillerie, mais c’est plus pour son histoire que la qualité de ses produits, qui sont, au mieux, bien moyens. Nez : Oh. Ok. Je n’en prendrai pas trop de celui-ci. Ça donne l’impression qu’on a oublié de retirer la tête de distillation et qu’on nous sert de l’alcool de bois. Bouche : Toujours l’alcool de bois, mais un peu sucré. Finale : D’une longueur moyenne, a fini dans l’évier pour éviter de m’empoisonner.

Glen Breton Fiddler’s Choice

43% alc./vol.

André 74%
Mélange de pommes vertes et de virgin oak casks, noix, miel et vanille crémeuse. Rien d’extraordinaire mais le fût est à l’avant-plan… Après les derniers virgins oak évalués (Auchentoshan & Glen Garioch, Deanston, on est définitivement dans la même lignée) il est étonnant de retrouver ces mêmes notes dans un single malt qui ne semble pas avoir été vieilli dans des fûts neufs. Après quelques temps, le nez devient encore plus rond, le miel et la vanille émergent avec force, tandis que la bouche se dilue de façon drastique, laissant quelques notes de miel et noix bien timides. On est à même de distinguer les notes de chêne, nappées de vanille, de miel et de noix. Finale où les éléments précédents s’éteignent simplement dans le whisky dilué dans l’eau. Voire la distillerie se vantant d’avoir produit le 1er single malt whisky Canadien stagner de cette façon dans le bouillant marché des producteurs au pays est presque pathétique…

Patrick 69%
Glenora vient de trouver une façon de passer leur inventaire manqué (évidemment, la SAQ a crié « présent » pour ce produit!).  Il serait plus que temps que cette distillerie « step up their game ».  Ils n’ont plus l’avantage d’être les seuls à faire un single malt au pays…  Bref, malgré tout le capital de sympathie que j’ai pour eux, je suis très déçu.  Nez : Erk.  Métal et soufre.  Bouche : Métal, planche de bois traité et pointe d’orge.  Bon, en faisant un effort supplémentaire, on détecte aussi peut être une petite note fruitée et sucrée.  Finale : Fruits, bois et épices.  Trop peu trop tard.

Martin 73.5%
Doré très pâle et légèrement embrumé. Nez: Marqué par un peu de vanille, de bois et d’orge. Le tout est emmêlé dans herbe et fleurs ainsi qu’une pointe de vernis à ongles. Rappelle un Lowland moyen. Un peu d’anis mal placé. Bouche: Miel et vanille. Épices amusantes et chêne. Moins déplaisant qu’au nez, malgré qu’il fait bien peu de vagues. Finale: Quelques épices dans une vague de vanille s’estompent rapidement et il faut peu de temps pour que toute cette expérience tombe dans l’oubli. Équilibre: Pas horrible, mais doublement honteux, car en plus d’être inférieur aux autres expressions de la distillerie, il est à des années-lumière en-dessous des nouveaux single malts canadiens. Je ne veux plus entendre ce violoneux.

Glen Breton First Inaugural Batch

40% alc./vol.
Bouteille #285, achetée à même la distillerie.

André 79%
Savon à vaisselle en poudre, produit à nettoyer les planchers, épices… Le massacre se poursuit en bouche sur des saveurs de gomme à savon pour se mourir dans une finale vraiment bien penchant sur les céréales. Certain diront « a piece of history », je répondrai « a piece of s**t ».

RV 82.5%
De Massacre à la Tronçonneuse à Animal House. Attaque agressive et maladroite sur les nasaux, avec une odeur persistante de foin pourri et quelque chose d’animal, l’odeur que je me fais d’un manteau en peau de chèvre d’un joyeux redneck du fond de la Louisiane. L’arrivée est plus épicée, quoique légère (spécialement après le choc du nez). Puis en totale surprise, c’est une magnifique finale qui commence par du grain bien brûlé, se poursuivant en aftertaste. Même si j’hésiterai à m’établir chez ces freaks consanguins, question d’élargir le pool génétique, je n’hésiterais peut-être pas tant que ça à aller faire le party avec la cousine Bobbie Joe dans le fond du bayou.

Patrick 78%
Le nez m’a fait grimacer la première fois… La deuxième aussi. Un mélange de « spic and span » en poudre avec une odeur de « renfermé » et de foin moisi. L’arrivée en bouche est mentholée (ce que je n’aime pas en général dans mon whisky), mais évolue vers quelque chose de plus agréable : Puis, surprise, nous retrouvons des céréales brûlées, de la vanille, un peu de « tire Ste-Catherine » et quelques épices, le tout s’étirant jusqu’à en faire une agréable finale. Les ingrédients sont là pour en faire un grand whisky, mais malheureusement, ne tombe pas dans ma palette de goût. À conserver pour les collectionneurs, à éviter pour les autres.