Glann Ar Mor Kornog Roc’h Hir

46% alc./vol.

André 86.5%
Tourbé et maritime, jeune et vif. Poussière de pierre, nez poudreux et d’herbe verte mouillée, la poire et des feuilles de menthe. Caractère maritime et tourbé, texture un peu poussiéreuse. La bouche dévoile la force de la tourbe herbeuse, touche de menthol, très parfumé et fruité, mais les fruits tropicaux maintenant, ananas, vanille, amandes. Le parfum me rappelle l’odeur lointain des lilas en fleur au printemps, par une journée encore frisquet, le parfum étant atténué et farouche. On ressent la jeunesse du whisky au travers ses fugues de saveurs pointues et un peu imprévisibles. Finale fruitée, aromatisée d’oranges et de nectarines, vanille crémeuse transpercée de pointes tourbées et de saveurs d’herbe verte et de chlorophylle. Un style qui n’est pas à portée de tous. D’un côté, la fougue rappellera peut-être un peu trop le jeune whisky aux connaisseurs, de l’autre, les nouveaux adeptes le trouveront aussi peut-être un peu trop tranché. Ce qui est vraiment agréable, c’est que la distillerie étale ici son style et sa ligne directrice unique qui rappelle ses origines maritimes sans être confondu avec certains whiskies tourbés d’Islay par exemple.

Patrick 86%
Un très bon whisky, surtout pour ceux qui les aiment malpropres. Intense et savoureux. Nez : Fumée de tourbe légèrement sucrée, avec une touche de vanille, avec un je-ne-sais-quoi de malpropre. Bouche : de la cendre plein la bouche, puis la fumée de tourbe, tourbe qui d’ailleurs semble plein de sueur du gars qui l’a découpée. Finale : Longue, fumée et épicée.

Martin 85%
Nez: Vif et fougueux, sur une tourbe très verte, avec des accents de citron et de pierre. Un peu mentholé, un peu poussiéreux. Bouche: Texture légère, quoique très cendreuse. Citron et tourbe prennent ici d’assaut d’autres notes de bois et de pierre salée. Finale: Sur une belle longueur, la tourbe nous laisse sur une impression plus jeune et disons plus verte, genre menthe ou chlorophylle. Équilibre: Un bien bel exemple de la distillerie Glann Ar Mor qui nous montre en quoi elle est différente des écossais.

Glann Ar Mor Kornog Pedro Ximenez Cask 15

46% alc./vol.

André 79%
Nez bizarre, le sherry est bien là mais avec un fond sulfureux et de bois neuf, fruité, oranges, soupçon de tourbe, confiture de fruits et chocolat noir. Belle présence fruitée en bouche mais je n’aime pas particulièrement les saveurs de sherry, légèrement savonneuses et à mon sens, sulfureuses. Le nez gagne par contre à respirer et s’équilibre beaucoup plus après environ 10 minutes; miel, lilas en fleur, gomme savon, tourbe (plus prononcés d’ailleurs), fruits rouges, confiture de pomme, framboises, caramel. La finale de bouche est vraiment bizarre, la sensation laissée partout sur les parois de la bouche et de la langue n’est pas vraiment agréable, cela me rappelle les fruits rancis et le sulfure niché dans de la tourbe à la Armorik. J’aime normalement les produits de cette maison mais là je suis complètement déstabilisé.

Patrick 87%
Si je recherchais une tonne de fumée de tourbe, je serais déçu. Mais compte tenu que je recherchais plutôt un whisky intense et délicieux, je suis plutôt ravi ! Enfin, il manque encore un peu d’équilibre, mais ça demeure un réel plaisir à boire. Nez : Parfum de fruits frais et sucrés, avec une bonne dose de vanille. Bouche : De beaux fruits frais et sucrés, de la vanille et quelques épices venant du chêne qui semble encore frais. La fumée de tourbe typique du Kornog est extrêmement discrète. Finale : Longue, fruitée, épicée et très subtilement fumée.

Glann Ar Mor Kornog Oloroso

46% alc./vol.
Oloroso sherry cask #15

André 75%
Au nez je trouve que ça a plus un nez de Sauternes que de Sherry. Pomme poire, fruits tropicaux, de miel et de vanille, de tourbe et chocolat noir. La bouche est très souple, les fruits rouges peut-être plus évidents et la tourbe plus puissante. Il y avait une odeur au nez qui me plaisait plus ou moins que je retrouve aussi en bouche, genre saveurs de fromage cheddar, de vins de Sauternes visqueux et cette pomme poire fraiche, une touche florale, de forte tourbe terreuse et de sel de mer. Le seul endroit où les saveurs peuvent rappeler le fût de sherry, c’est en finale de bouche qui s’exprime par des notes savonneuses et de chlore de piscine, signe qu’il y a un problème avec le fût de sherry. Sinon, définitivement, il n’y a rien dans ce whisky qui peuvent le lier à des saveurs que l’on associerait avec le sherry. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non, car je n’ai rien contre le fait d’être amené dans des saveurs inattendues mais encore faut-il que la présentation soit adéquate, ce qui n’est pas le cas ici. Ma première déception de côté de Glann-Ar-Mor…

Patrick 82%
Ca commence plutôt bien, mais ça se gâche en approchant de la finale. On aura pas réussi à tout à fait cacher le jeune âge de ce whisky. Nez : Parfum de fruits sucrés qui dissimulent presque avec succès la tourbe et les épices du Kornog. Bouche : Fruits, épices chaleureuses et fumée. Le tout semble toutefois vouloir dissimuler un whisky plutôt jeune car on sent le new make pas trop loin. Finale : Longue et savoureuse, s’étire sur des notes de fruits et de new make.

Warenghem WB Whisky Breton

40% alc./vol.
Ce Blended whisky est distillé deux fois dans des alambics, puis vieilli durant trois années.

André 77%
Nez linéaire, axé principalement sur le miel et le caramel, où l’on aussi beaucoup de place aux céréales. En bouche, les amandes et une touche d’épices. Douces notes de céréales séchées, notes végétales aussi avec un accent terroir de craft distillery avec la vague de miel et de vanille de la finale de bouche. L’alcool prendra aussi plus de force en finale et rétro-olfaction. On peut facilement ressentir que le whisky est jeune par sa légère fougue en bouche et son manque d’équilibre maladroit. Ceci dit, il demeure un whisky qu’il est facile d’apprécier si l’on désire avoir quelque chose d’agréable et sans trop de complexité.

Patrick 79%
Un whisky pas cher, mais qui ne vaut définitivement pas cher non plus. Bref, pas une balance extraordinaire, mais si on est cassé, ça pourrait la job. Mais on pourrait aussi décider de passer quelques temps sans boire. Nez : Parfum de whisky de grain, avec du chêne, des agrumes, de la vanille, une touche de tourbe et des notes plutôt fortes d’alcool. Bouche : Agrumes, tourbe, bois brûlé et épicé et un fond intense de whisky de grain cheap. Finale : Courte et forte sur les saveurs d’alcool.

Martin 80.5%
Foin très pâle, comme un sauternes décoloré. Nez: Légère touche de céréales, couplée à une vague de miel sucré et de vanille. On termine sur quelques fleurs et épices. Honnêtement je m’attendais à bien pire. Bouche: Une pointe d’acidité nous assaille dès le départ, pour ensuite se transformer en un peu de miel et de sucre à glacer. Toujours fleurs et épices. Tout de même fade. Faible citron. Finale: Légèrement minérale, elle s’étire sur une courte piste de notes de chêne timide et de crème pâtissière. Équilibre: Peut-être que cette expression a de sérieuses lacunes au niveau personnalité, mais il faut toutefois avouer que mes attentes étaient extrêmement basses.

Michel Couvreur Malt Scotch Whisky 12 ans

43% alc./vol.
Bouteille #52333

Patrick 92%
Une bouteille qui ramassait la poussière depuis des années dans la Whisky Room. Ne la cherchez plus, je l’ai bue jusqu’à la dernière goutte! Yep, au risque de sonner un comme un vieux schnouk nostalgique, on en fait plus des comme ça. on en fait plus des comme ça, et c’est dommage. Un whisky spectaculaire. Nez : Xérès et touche de fumée portée par un chêne savoureux. Bouche : Xérès chaleureux, tourbe fumée, chêne brûlé et pointe de vanille. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Michel Couvreur Single Malt Vieilli en fût de Vin Jaune

46% alc./vol.
1600 bouteilles. Ces fûts proviennent du Domaine de Bénédicte et Stéphane Tissot et sont intensément imprégnés. Ayant connu plusieurs élevages de Vin Jaune (6 ans et 3 mois obligatoires pour l’appellation Vin Jaune), ils sont livrés non rincés, encore frais de vin – la lie et le voile étant encore présents. Élevés prndant 8 ans dans les parties très humides du chai, une légère réduction est nécessaire afin d’obtenir 46% vol. d’alcool. Bouteille de 500 ml.

André 79%
Vite comme ça, ça me rappelle un whisky en fût de Sauternes, le côté sucré onctueux du whisky est délectable, cosses de poires trempées dans la crème à la vanille, amandes non salées. Bouche sirupeuse, belle onctuosité, saveurs de salade de fruits et de vanille, quelques épices et fruits rouges, simple dans l’ensemble, notes de toffee, butterscotch, oranges, J’ai goûté un vieux vin des années 60 du Jura en SAQ et la finale me rappelle ces saveurs pas mal singulières, que j’ai de la difficulté à décrire. Philippe de la SAQ me disait que ce type de vin ne plaisait surtout pas à tout le monde. Ce whisky me laisse sur ma faim, peut-être dû au fait que je n’ai pas de référence au vin jaune et que les saveurs sont dans une palette qui m’est inconnue. Outre cela, la texture et la finale n’est pas si bien structurée et l’éventail de saveurs limité, ce qui explique mon engouement différent de celui de Patrick.

Patrick 89%
Tout simplement très bon, saura faire tripper l’amateur de whisky sucré et tous les autres qui cherchent simplement une alternative au dessert. Nez : Parfum très sucré, rappelant des pommes jaunes trop mûres. Bouche : Riche sucre très fruité, avec quelques notes de bois brûlé. Suave! Finale : Longue, sucrée et très légèrement épicée.

Martin 84.5%
Assez foncé pour un vieillissement en fût de vin jaune. Nez: Miel sucré et raisin blanc. Bois sec et herbe. Vanille et noix. Bouche: Arrivée en bouche sirupeuse et sucrée. Les épices prennent rapidement le fer de lance. Raisins blancs macérés, pommes mijotées, melon miel et sucre en poudre. Épices et chêne. Peut-être même un petit peu trop sucré. Finale: Chaude et agréable, elle rappelle quelques bons cask finishes, mais on dirait que son exubérance sucrée agaçe un peu. Équilibre: Bien plaisant, une autre expérience unique qui restera justement, unique.

Bastille 1789

40% alc./vol.
Blended whisky français.

André 65%
Je tiens à m’excuser à l’avance à nos compagnons de l’autre côté de l’atlantique pour les commentaires plus bas. Je lorgnais la mini-bouteille échantillon qui trônait dans ma “review-to-do-box” depuis plus d’un an et j’anticipais avec presque de la peur, d’avoir à évaluer ce whisky. Alors, voici le whisky et la preuve que certaines compagnies ne goutent pas leur stock avant de le commercialiser. Je me sens aussi mal que lorsqu’un ami vient te montrer son nouveau bébé pis qu’il est lette comme un cul et que tu ne sais pas quoi dire (je tiens à spécifier ici que le commentaire ne s’adresse pas à Patrick & Marie-Christine ainsi qu’à Redbitch et Pierre-Luc). Bonbons en gelée, fruits artificiels, oranges pas subtiles. À quelques égards, cela ressemble à du rye canadien, c’est crissement bizarre comme mélange, déboussolant… Ça sent l’artificiel, le conçu en laboratoire. En bouche, c’est visqueux comme une liqueur et encore une fois je lui trouve des similitudes avec les saveurs retrouvées dans certains ryes Canadiens, ces fruits rouges intenses, la réglisse rouge et les épices noyées dans la liqueur d’orange. Finale douce, soyeuse, hyper fruitée, jus d’orange en poudre Kool-Aid, épices de style rye. Définitivement, certains Français ont autant de goût pour le whisky que pour leur ‘’chanteurs’’ poches… Ma soirée de dégustation vient de se terminer brusquement. J’ai jeté le reste de mon verre dans l’évier.

Patrick 75%
Parfum de mauvais nananne.  Est-ce un whisky?  Vérifions en y goûtant!  Ok, ça ne goûte pas le whisky non plus. Les bonbons cheap aux fruits et l’alcool, c’est sur.  La finale est malheureusement assez longue.  J’ai goûté des “whiskys” asiatiques (à base de mélasse et de résidus industriels) bien meilleurs que ça.  Une insulte aux principes de la Révolution!


Martin 40%
Comme le disait si bien mon grand chum le cardinal Léger: “Le whisky est une mauvaise chose, surtout le mauvais whisky”. Orange doré désaturé de façon inquiétante. Nez: Attaque d’alcool et de Crazy Glue, j’ai dû reculer soudainement le nez, chose que je ne fais jamais, mais le réflèxe a été plus fort que moi. Mélange plus que douteux de pâte à dents et de Crush à l’orange. Abjecte et repoussant. Bouche: Les fruits et les épices, entourés de solvant à peinture, prennent toute la place. Les céréales sont extrêmement difficiles à discerner, et plus je garde ce liquide en bouche, plus j’ai l’impression de nuire à ma santé, de maltraiter mon corps. Finale: Pas si pire au début comme finale, et on croit pouvoir la remercier d’être courte, mais elle nous dupe en nous laissant longuement en bouche un goût ranci de tuyau de cuivre oxydé et crotté. Équilibre: À l’aveugle j’aurais cru volontiers que ça aurait pu être autre chose qu’un whisky. Comme André, mon verre a fini dans l’évier. Je suis tellement bouleversé par cette expérience que je ne sais même pas quelle note je pourrais lui accorder. Allons-y pour une note à la hauteur de son taux d’alcool. Définitivement le spiritueux le plus vil que j’aie goûté à date.

RV 56%
Deux gorgées pour bien goûter; la première dans la curiosité expectative, la seconde dans les papilles appréhensives. Gin aux fruits, vodka et un peu de whisky de seigle, dans des proportions douteuses et un nez pour le moins suspect. Plus maté en bouche, même si les fruits et la saumure (un autre ragoutant mélange) finissent par jouer un air presque cohérent, mais toujours en faussant. La finale dans la même voie ne laisse pas de doute: quand je préférerais un Jim Beam Red Stag à cette… boisson, il y a plus qu’un sérieux problème. J’ai presqu’envie de briser mon verre juste pour la paix d’esprit qu’aucune infecte molécule de cela ne puisse se transférer à mon prochain whisky.

Michel Couvreur X 2005-2015

47% alc./vol.

André 91%
Amoureux de fruits, à vos marques ! Xérès fougueux, amandes grillées, belles notes boisées tirées du fût, les fruits confits, le cuir, les cosses d’oranges nappées de caramel fondant, le chocolat. La bouche est généreuse et souple, un peu vieillotte au goût mais combien équilibrée. Un whisky qui rappelle les fastes années de la France, c’est exubérant et tape en bouche… Les odeurs du nez se livrent entièrement en bouche, la texture est riche et enrobant, les saveurs pleines, à l’extrême. La finale quant à elle est longue et soutenue, un peu poussiéreuse, les fruits mélangé de vieux cuir, le caramel et la vanille… wow, j’adore !

Martin 91%
Nez: Pâte de fruits, caramel et vanille. Sherry, bois et poussière. On est dans le solide ici. Pointes d’orange, de cuir, de fumée et de poivre rose. Bouche: Gomme balloune, fruits sucrés, vanille, cannelle et poivre blanc. Chêne, xérès, raisins secs Sunmaid bien frais. Incroyable! Finale: Longue et chaude, en gardant le caractère bien juteux des raisins et du xérès. Les épices et le bois arrivent en support. Sans oublier bien sûr une généreuse dose de poivre. Chocolat fourré au caramel. Équilibre: Un single malt très bien construit, qui saura plaire à tous. Une rare qualité.

Michel Couvreur Pale Single Malt 12 ans

46% alc./vol.

André 83%
Le sherry se dévoile au nez et en bouche mais se préserve bien de se livrer aux yeux du dégustateur. Belle surprise au nez, les fruits et odeurs de sherry sont bien présentes sans être omniprésentes. Tout comme le Grain Whisky, le sel est aussi partie prenante de ce whisky, ce qui est un peu ambigu avec les rondes saveurs de fruit et du xérès. Bien rehaussé pas les notes d’anis et un peu épicées qui en s’ajoutant au sel nous donne un whisky aux quatre vents. Personnellement, j’ai été un peu déstabilisé par les saveurs mélangées au xérès. Finale puissante avec dualités de saveurs musclées et fruités.

Michel Couvreur Grain Whisky 4 ans

44% alc./vol.
Le seul whisky Michel Couvreur non-affiné en Bourgogne. Conçu entièrement en Écosse selon les paramètres de Michel Couvreur. Mélange de céréales diverses; orge, seigle, maïs et vieillis par la suite pendant 4 ans.

André 81%
Pas mon style de whisky, trop jeune, trop dominé par le bois. Ce qui est intéressant avec ce whisky, c’est le jeu des céréales, biens senties en bouche, l’apport de chacune à l’ensemble. Ce qui peut par contre déboussoler certains adeptes, car le whisky tire un peu partout à la fois. Bouche axée sur les céréales et la vanille, conservateur et manque de nuances. La bouche est également fortement iodée, les céréales toastées, la vanille, un peu trop franc en bouche. Finale, sur les céréales salées et la vanille.