46% alc./vol.
Alors qu’au début du XIXème siècle l’île comptait plus d’une cinquantaine de distilleries, pour la plupart clandestines, Arran a passé plus d’un siècle et demi sans moyen de production local, la fermeture de la dernière distillerie (légale) étant intervenue en 1836 ! L’ouverture de cette dernière-née des distilleries écossaises a eu lieu en 1995, le 29 juin à 14 h 29 pour être précis ! Indépendante, cette distillerie dirigée par Harold Curie, allie les dernières technologies aux procédés traditionnels de distillation avec l’utilisation de washbacks en pin notamment. L’orge est non tourbée et le whisky ne subit pas de coloration au caramel comme elle parfois pratiquée (légalement, je vous rassure !) ailleurs.
Produit en 2004, Arran Bere Barley est un Single Malt issu de la collaboration de l’Institut Agronomique des Orcades avec la Distillerie Arran. Bere fait référence à la plus ancienne orge cultivée d’Écosse, couramment utilisée jusqu’au XXème siècle pour la production de whisky. Bere, pour ce Whisky, a été cultivée dans les Orcades, avant d’être maltée à Inverness et distillée à Arran. Arran Bere Barley est une cuvée limitée à seulement 5800 bouteilles, vieillie pendant plus de 8 ans en fûts de chêne américain, puis embouteillée à 46% sans filtration à froid et sans ajout de colorant artificiel. Depuis longtemps, les variétés d’orges modernes ont éclipsé Bere dans l’industrie du Whisky. Il peut cependant produire un single Malt au goût distinctif comme celui-ci.
André 85%
Il y a de ces whiskies qui savent comment nous ramener à ce qu’est la base de l’élaboration d’un whisky et qui le font en présentant habilement, mais simplement, des éléments savamment orchestrés sans prétention. Céréales au miel, la vanille, les céréales humides s’accoutrant d’écharpes de caramel et d’agrume, de citron finement maritime. La bouche est chocolatée et les céréales omniprésentes, des noix me rappelant certaines éditions de Balvenie. Il y a bien quelques rares fruits (fruits secs, raisins) au passage mais dans l’ensemble, l’orge et les céréales joueront le rôle de chef d’orchestre de ce mouvement malté aux accents discrètement maritimes. La finale est douce, une mélopée principalement céréalée, jouant la carte de la finesse de l’exécution via la douceur de ses composantes. Un whisky sans prétention qui saura plaire à bien des amateurs et connaisseurs sans pour autant réinventer le style.
Patrick 86%
Nez : Abricot et pêche, mais vraiment pas subtil! Est -ce un brandy? Bouche : Abricots… Coudon? Est -ce un whisky?? L’arrivée de l’abricot est subtile, mais prends rapidement toute la place. Finale : L’abricot ne cède pas un pouce et s’étire durant de longue secondes. En se lichant les lèvres, on le retrouve encore et encore! Balance : On jurerait un whisky vieillir dans un fut de brandy à l’abricot. 2e tasting: 85% Nez : Céréales avec une pointe de sel, miel et laine mouillée. Bouche : Toujours les céréales salées et le miel, avec toutefois des pointes d’agrumes et de fleurs, ce qui le rend plus intéressant. Finale : D’une belle longueur, marquée par le sel, et surtout, simplement agréable. Balance : Le nez est douteux, mais l’ensemble se révèle être un bon dram honnête.
RV 84.5%
La vendeuse cute dans une de nos magasins préférés qui est certes contente de nous voir mais donc on pourrait douter la sincérité. Petit parfum de single malt sympa et inoffensif, au bruyère à la Glen Garioch. Arriver dans le même thème mais en version plus chaude (l’alcool probablement), toujours sympathique mais sans profondeur. La finale est encore la même suite prévisible, toujours l’apparence du Glen Garioch et peut-être une touche de lilas du Strathisla. Léger, peu original, sans surprise mais une fois de plus, très sympathique.
Eli 86%
Un nez plus céréales que mes autres Arran (oui, j’avoue être un peu possessive). Le salin est plus présent aussi. Une odeur de légumes bouillis, de choux, un peu de bière, mais pas dans un sens très réconfortant en revenant du football à l’automne. En bouche, il y a une céréale, mais c’est plutôt doux. L’alcool caresse le bout de la langue mais y laisse ne passant une pincée de cannelle, ce qui rend l’ensemble intéressant. C’est parfumé, plus sucré que floral, donc on se frotte un peu au chocolat avec un penchant vers une noix prononcée, genre grenoble ou pacane. On goute tout en construisant le whisky étape par étape et en étant bien concentré on perçoit la fumée caressant le palais.