Glen Ord 12 ans

43% alc./vol.
Northern Highlands, 1838. La chronologie de Glen Ord peut paraître déroutante tant cette distillerie a changé de dénominations : le single malt a été diffusé sous les noms de Glen Ord, Glenordie, Muir of Ord, Glen Oran et Or ! Comment voulez-vous qu’un acheteur de whisky s’y retrouve ? Désormais, c’est Glen Ord que l’on trouve sur l’étiquette, et espérons que ça le restera… Fermée à nouveau durant la seconde guerre, Glen Ord vit apparaître l’électricité alors que jusque là, l’éclairage s’effectuait grâce à des lampes à huile. La distillerie fut agrandie en 1966, avec l’ajout de 4 nouveaux alambics et achetée par United Distillers en 1985. Glen Ord possède ses propres aires de maltage ainsi que des hagards à tourbe.

André 89%
Hyper bel équilibre. Fruits frais – pêches, pommes caramel – et parfum de menthe fraiche. En bouche; amandes et épices qui montent progressivement en crescendo pour mener sur la finale soyeuse, longue et très ample. Une belle surprise d’une distillerie qui gagnerait à être connue et reconnue.

RV 88%
Un whisky qui prend appui sur ses forces. Pommes cuivrées et branches de cèdre, avec un peu de malt, peut-être tout juste un peu trop fort (j’aimerais donc bien goûter à un 15 ou 18YO où le bois viendrait potentiellement corriger le problème). Sur la langue, l’orange se fait goûter, et la pomme est mûre, très mûre. En finale, de bonne longueur, le fruité est très présent, au milieu du triangle orange-poire-pomme. Une belle exemple de distillerie qui montre que certaines distilleries méconnues gagneraient à l’être.

Patrick 90%
Nez rappelant un rhum fin. Touche de caramel. Au goût, pommes très mûres cuites dans le caramel, un peu d’olives, de gingembre et de cèdre. Très fruité. Finale d’une belle longueur avec un côté salin. Une très belle complexité d’arômes fins balancée de façon remarquable. Je ne comprends définitivement pas pourquoi cette distillerie n’est pas plus reconnue? Probablement grâce aux « champions » du marketing de Diageo.

Glen Ord 30 ans

58.7% alc./vol.
Distillé en 1975, édition limitée à 6000 bouteilles. Les fûts employés pour le vieillissement sont américains, de 2e et 3e remplissage.

André 90.5%
Un des plus beau nez que j’ai senti à cette date. Quelque chose à la fois de singulier et très raffiné. Très fruité – abricots, tangerines, pamplemousse, enrobé d’une ceinture florale – et suivi d’un voile cendreux. Le nez est meilleur que la bouche, où celui-ci apparait plus posé, très doux et sensuel. En bouche, les fruits sont plus du type fruits séchés dans un contenant de bois naviguant sur une finale très longue et tellement équilibrée. Wow.

RV 92.5%
Un chef-d’œuvre d’ébénisterie. Dès qu’on le sent, on sait qu’on a à faire avec quelque chose de très élaboré et de distingué. Le bois se décline en plusieurs textures et saveurs, du caramel au chêne aux tanins. En bouche, toujours le bois, avec une petite touche de fruité. La finale commence avec la chaleur de l’alcool, puis le bois à peine fumé. L’aftertaste est un peu moins glorieux, heureusement pour les autres whiskies de mon top 5. Exactement mon genre, avec de l’expérience et de la surprise.

Patrick 83%
Nez extrêmement désagréable. Donne le goût d’aller voir ailleurs. Eurk. Au goût par contre, on sent une chaleur agréable marquée par les saveurs de fleurs, d’épices, de laurier de tabac et de café. Le tout est original et très bien équilibré. Si ce n’était du nez, ce whisky pourrait aller chercher au moins 10 points de plus.

Hart Brothers Glen Ord 13 ans 2004-2017

52.5% alc./vol.

Patrick 88%
Un superbe mélange d’épices, de sucre et d’herbe. Pas seulement superbe, mais aussi surprenant. J’aime. Nez : Parfum marqué par les herbes fraîches et une touche de chêne épicé. Bouche : De l’herbe sucrée, des épices intenses venant du chêne… Le tout délivré comme une tonne de briques en pleine face. Finale : D’une belle longueur, marquée par l’herbe et le chêne.