Pemberton Canadian Single Malt Whisky – Work in Progress

44% alc./vol.
Échantillon distillé en août 2010 et embouteillé en juillet 2013. Conçu à partir d’orge organique provenant de producteurs locaux situés à Armstrong à 4 heures de la distillerie. L’orge est cultivée dans les régions de Salmon Valley et de la Peace River pour être ensuite maltée dans la plus petite « malthouse » d’Amérique du Nord. L’eau, quant à elle, provient des montagnes Rocheuses situées derrière la distillerie. L’idée donnant naissance à la distillerie vient du désir d’utiliser les fameuses patates de cette région – ayant une réputation de qualité mondiale – afin de produire certains alcools. La distillerie, fondée en 2008 et construite à la main par les frères Tyler et Jonathan Schramm, fera ses premières distillations en juillet 2009. La recette originale de la Vodka Organic Schramm à base de patate s’est faite sur l’alambic utilisée dans la formation universitaire de Tyler. Tyler suivra sa thèse en « Brewing & Distilling » à l’université Heriot-Watt d’Édinbourg . Lui qui était auparavant un expert en ski extrême, a finalement trouvé la façon de jumeler deux de ses passions; le ski et la distillation. La distillerie se trouvant tout juste à 40km de Whistler, il n’a pas vraiment quitté ses pentes de ski…

André 85.5%
À la croisée de plusieurs single malts… Les saveurs et aromes du Glenmorangie Original, les céréales de certains Bruichladdich Organic et aussi le bois de certains Mackmyra. Nez très aromatique de tarte au citron frais avec meringue, le sucre et la vanille rapatriée du fût est assez impressionnante. On sent aussi quelque chose de bizarre que j’associerais avec les levures, mais c’est un single malt rural, rond et féminin mais excessif sur les arômes. Ça sent vraiment la préparation de tarte aux citron… La bouche est singulière; grains de céréales mouillés et jus de citron, vanille, un peu d’acidité aussi. L’alcool est relevé et légèrement astringent. C’est bizarre à dire mais le style est vraiment organique et rural, les saveurs et aromes excessives. L’effet du fût de bourbon est indéniable et on pourrait très bien prendre cet embouteillage pour le démontrer. Le sucre est aussi omniprésent du nez à la finale, avec une ambigüité douce-acérée intrigante. Un whisky dessert challengeant, plein de promesses et un Canadian single malt unique, loin de la copie que l’on aurait pu penser.

Patrick 75%
Nez: Intéressant… Très intéressant! Agrumes et meringue, avec un sac de champignons séchés asiatiques. Bouche : Agrume acide, sucre et planche de chêne. Finale : Courte. Balance : Je suis un peu insulté par les comparaisons avec Glenmorangie de mes collègues. Ce whisky n’offre aucune complexité et sa texture très aqueuse rappelle plus un gin que le scotch préféré des Écossais!

Martin 78%
Jaune doré et foncé proche d’un vin de glace ou d’un pineau des Charentes. Nez: Assez différent, pour être poli. Très vanillé et fruité. Devient rapidement une sorte de compote de fruits beurrée sur la paroi intérieure du fût. Un genre de grain de céréale ranci et mouillé reste en arrière-plan. Pas top, loin de là. Bouche: Biscuits de Noël, menthe poivrée, vanille, herbe et céréales. Le nez était décevant mais ici on voit un sincère désir de briller, qui monte en flèche vers la finale. Finale: Vent de céréales grillées au miel qui promet presqu’une rédemption, mais un petit goût métallique vient tout balancer ces efforts au purgatoire. Équilibre: Pas dans ma palette. C’est un whisky qui transpire la distillerie artisanale. Peut-être sera t-il mieux à force de vieillir, mais ce goût d’alambic de cuivre crotté doit disparaître.

RV 85%
Et dire que tous les barils sont uniquement de chêne construit. Champignons secs poussant sur un tronc sec d’orme ou de tilleul dans une forêt un peu lointaine, et en respirant, de la vanille. En bouche c’est d’abord le choc de l’alcool qui frappe comme scie avant de s’enfoncer dans le bois chaud, cette fois-ci beaucoup plus mouillé qu’au goût. La finale est toute aussi boisée, et le bois franc est devenu mou, l’épinette trônant au milieu de tout cela. Un bon whisky qui explore une palette restreinte mais diversifiée, avec des allures du Glenmorangie Artisan mais un peu moins de cohésion.

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