Ketel One

40% alc./vol.
Schiedam, Hollande, 1671.

RV 82.5%
Grain (orge) légèrement fumée, très clean. Le grain se poursuit en bouche, sans grand changement jusqu’en finale, mis à part une augmentation de la fumée et du grain brûlé, malgré qu’à la déglutition un rapide éclair d’alcool se fasse sentir avant de mourir tranquillement sur le grain omniprésent. Difficile de comprendre la grande réputation de cette dernière, car même si elle est très bien balancée et possède un aftertaste tout en douceur, elle ne cause pas beaucoup de surprise. Un peu trop conservatrice, mais quand on cherche une valeur sûre qui peut nous satisfaire sans nous challenger, c’est un très bon choix.

Kapintaska Captain’s Polish Vodka

40% alc./vol.
Lublin, Pologne. 4 fois distillée à partir de grain, du pays où (selon son étiquette) la vodka est née.

RV 87.5%
Odeur d’herbes et de lys poussant en milieu humide et trace de cassonade assez intrigante. Arrivée en bouche tout en sucre, qui change vers la sauce à la menthe, mais qui en finale se retransforme en sucre. Début d’aftertaste assez ordinaire de bleuets pas mûrs, mais après une minute c’est la cassonade qui revient et qui meure très tranquillement. Une très belle vodka à plusieurs phases, très intéressante, qui sous son nez légèrement austère cache une petite coquine à laquelle on se prête volontairement à ses jeux.

Kamouraska Vodka

40% alc./vol.
Montréal, Canada.

RV 59%
Ça part mal: lointaine menthe, mais déjà un traître relent de gin monte au nez. Très feuillue en bouche mais assez égale; si seulement c’était rester ainsi. Malheureusement, un amer pissenlit brulé et la cerise moisie s’empare de la finale, et relâche malheureusement pas assez tôt, pour être seulement agrémenté d’un petit goût de feuilles ayant passées l’hiver sous la neige. Avec une bouteille affichant un total de 7 mots différents, je m’attendais pas à grand-chose, au maximum une base pour des drinks; j’ai maintenant peur que ça puisse les gâcher. Mis à part pour dégivrer les serrures et pour montrer ce qu’est une mauvaise vodka, je ne peux trouver autre utilité. là où il y a du jonc sur le bord de l’eau en algonquin? Quant à moi, j’aimerais savoir les mots que les algonquins utilisent pour signifier là où il y a vodka coulant en évier.

Iceberg Vodka

40% alc./vol.
Terre-Neuve, Canada. Distillée 3 fois et fait à partir de maïs et d’eau provenant d’Icebergs naturels.

RV 82.5%
Menthe très fraîche, pâte dentifrice Aquafresh: ça sent la salle d’attente du dentiste! Arrivée en bouche légèrement sucrée, mais la menthe reprend le dessus. Par contre, c’est le genièvre en début de finale, heureusement sauvé par les épices piquant le bout du nez pendant assez longtemps en aftertaste. Une jolie blonde au pieds froids: son petit défaut caché en début de finale est pardonné par le reste de ses prouesses. Enfin une Canadienne qui ne se contente pas de la note de passage!

Hidden Marsh Distillery Bee Hot Flavored Vodka

40% alc./vol.
Vodka de grain aromatisée aux piments Habaneros et Jalapenos.

RV 82%
Pas besoin d’indiquer Flavored Vodka parce que jamais on pourrait la prendre pour une vodka straight. Piments forts concentrés, vraiment bizarre et loin de la vodka. Arrivée très (très très très) chaude, avant de retourner plus tranquillement vers la terre et le piment vert plus doux. Finale pas très longue ce qui peut être judicieux pour un liquide de la sorte, cette « vodka », à l’image du Fireball à la cannelle, est un produit de niche, mais une expérience tout à fait particulière.

Grays Peak Small Batch Vodka

40% alc./vol.
Distillée 5 fois et filtrée au charbon par la Lake Spirits Co, à Princeton, MN.

RV 78%
Sans dire « à éviter » c’est une vodka de bien piètre expérience. Très gênée, on croirait sentir de l’eau et un fond dentifrice séchée. En bouche même chose, même l’alcool est peu viril, et la finale de menthe est toujours trop gênée. Le meilleur des résumés est de la boire à température pièce, où l’on croirait avoir à faire avec une vodka gelée sans goût.

Grey Goose

40% alc./vol.
France

RV 81%
Parfumée mais très éthérée olfactivement, il faut presque y plonger le nez dedans avant de sentir la moindre des choses. Même chose et bouche, quoiqu’avec un léger pierreux, qui s’intensifie en début de finale, avant de se calmer et ne laisser pas grand souvenir. A l’image de la cuisine française, cette vodka se targue souvent d’être la plus aimée au monde, mais à mon humble avis elle est beaucoup peu trop peu aventureuse et trop aristocratique. Qui ne risque rien ne peut se contenter que de la normalité. En un mot: antiexotique, donc parfaite pour les mix, mais quand même passe bien seule.

Finlandia

40% alc./vol.
Helsinki, Finlande. À base d’orge à six rangs et d’eau glaciaire pure.

RV 82%
Feuille de fraisier et vanille déposé sur de la neige fraîche. La vanille se poursuit au goût, avec un cola bizarre. En finale, il y a quelque chose d’insaisissable, un peu à l’image du scotch Jura Superstition, avec bien sûr une vanille mais aussi un léger sucre brûlé. L’aftertaste est quant à lui un peu plus standard, mais étire tout de même la même vanille, cette fois plus fraîche. Un peu inoffensive, mais passe très bien dans les drinks, et à défaut d’avoir du vermouth pour votre martini se prendre très bien seule.

Crystal Head Vodka

40% alc./vol.
Newfoundland, Canada. Filtrée dans 500 000$ de diamants (même si on dit que ça n’aurait pas d’impact sur le goût), et publicisée par l’acteur Dan Aykroyd.

RV 77.5%
Crème de menthe assez sucrée avec arrière trace de genièvre, pas des plus invitant: avant d’y goûter on a peur d’être tombé sur un produit davantage primé pour son contenant que son contenu. Arrivée en bouche sur un mélange de dentifrice et d’épices près du gin, et la finale est presqu’entièrement conçue d’un vinaigre subtilement épicé, toutefois remplacé en aftertaste par un poivré masquant celui-ci. Une fois terminée, à remplir d’eau pour la rendre aussi utile que remplie de vodka. Une belle bouteille (mais c’est tout).

Ciroc Vodka

40% alc./vol.
France. Distillée 5 fois et fabriquée entièrement à base de raisins.

RV 80.5%
Genièvre et poudre de jus de raisin. En bouche ce sont les raisins très verts qui prennent toute la place; pas surprenant que l’association mondiale de vodka ne l’aime pas car une vodka devrait être davantage sans saveur que cette dernière. Très clean, ce n’est pas mon genre de vodka mais force est d’admettre qu’il s’agit d’un bon produit. De plus, elle me semble toute indiquée pour les martinis, il me semble qu’elle fitterait bien avec l’olive.