Nikka Taketsuru Pure Malt 12 ans

40% alc./vol.
Un vatted des différents produits de Nikka. A noter que contrairement à l’Écosse, les japonais n’échangent jamais de whiskies entre compétiteurs pour produire leur vatted ou leur blends.

André 83%
Vous arrive au nez avec la robustesse d’un lutteur sumo ayant son mawashi pogné dans la craque de fesse. Quand même une surprise de la part d’un whisky japonais de 40% d’alcool. Très fruité, lourdaud en caramel, un brin d’épices. Le boisé apparait peu après. Mais le gros lutteur sumo a de la difficulté à garder le rythme et le tout manque critiquement de présence après quelques instants en bouche et la rétro-olfaction nous abandonnes trop rapidement. Le dragon chinois se révèle n’être qu’une pure fable enfantine et est terrassé rapidement par son entrée trop éclatante en bouche qu’il est incapable de soutenir en finale. Reste seulement les derniers soubresauts des gros bourrelets de chairs molles, une fois qu’il s’est abattu sur le tapis de combat, battu dès les premier rounds. Autre détail, les étiquettes de la bouteille, toute écrites en japonais, sont aussi belle que le kechô-mawashi des lutteurs sumo. Ça ajoutes à l’exotisme de la bouteille.

RV 86%
Un whisky zen, à prendre sur le tatami en revenant du onsen. Feuilles d’érable xanthophyllées avec encore un peu de vert au centre ainsi que douce vanille. En bouche très tranquille, mais belle finale feuillue légèrement fumée en montée abrupte, un peu courte mais bien égale, avec un aftertaste d’oranges. Yama no Momiji da yo,ne?

Patrick 84%
Au nez, attaque massive digne des Big Bad Bruins du bon vieux temps. Caramel écossais, légère fumée et petit fruit exotique. Au goût, tout comme Ovechkin, en impose par sa robustesse mais est quand même capable de la mettre dans le but. Le caramel écossais semble vouloir prendre toute la place, mais il finit par s’adoucir pour laisser la place à des arômes plus raffinés rappelant les petits fruits murs, le thé (pas lui en sachet, plutôt du tung ting de Taiwan pour être précis) et une touche de fumée. La finale quant à elle rappelle les Nordiques du début des années 90 qui réussissaient toujours à perdre le match en 3ème période… Ainsi, le goût qui semble vouloir nous révéler de merveilleuses subtilités s’éteint malheureusement un peu trop vite. Commentaire final: Comme le Canadien, peu importe le résultat final, on en redemande!

Martin 80%
Ambre foncé plutôt roux. Allons-y! Nez: Fruits puissants et fumée légère. Citron qui se métamorphose en caramel écossais. Bouffée de chêne au deuxième nez. D’une lourde agressivité, son bouquet a de fortes chances d’effrayer les néophytes. Bouche: Petits fruits des champs, suivi de butterscotch, même de beurre d’érable à la Daniel Pinard. Mais les fruits ne se font pas attendre de nouveau et reprennent rapidement le dessus. Finale: Seuls l’alcool et le bois persistent, et moins longtemps que souhaité. Déception. Équilibre: Pas horrible mais inégal. L’amoureux du Japon en moi veut adorer ce whisky. Certaines expressions de Suntory sont bien meilleures.

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