Laphroaig PX Cask

48% alc./vol.
Le Laphroaig PX est en fait un Triple Wood qui a fini sa maturation en fût de PX plutôt qu’en fût d’oloroso.

André 84%
Réinventer un classique n’est pas une mince affaire. Quand j’écoute Little Wing interprétée par Stevie Ray Vaughan, je ne peu que m’extasier devant tant d’adresse, mais la version de Jimmy Hendrix aura toujours une place de choix dans mon cœur de guitariste. Même feeling pour ce PX (un peu la même chose que pour le Triple Wood…) qui est excellent mais qui n’éclipsera pas le classique Laphroaig 10 ans. Le nez est doux et musclé avec toute la singularité que peut avoir un Laphroaig. Les notes de fumée et de tourbe sont assagies par l’effet du fût de sherry, une puissance tranquille, un démon endormis… Prédominance du sherry, notes de marmelade d’orange, avec tourbe sous-jacente. En bouche il est plus puissant que le nez le laissait présager, avec ces mêmes notes mélangées de sherry et de tourbe-fumée style BBQ. Finale douce et longue ou la tourbe revient toujours à la charge et les éléments distinctifs de la distillerie reviennent au bercail.

Patrick 75%
Le symphonie de la sublime tourbe médicinale de Laphroaig se trouve mélangée à une note discordante de vin de xérès Pedro Ximenez. En bouche, l’orchestre symphonique est bousculé par un band de trash métal sorti de nulle part. Bref, la tourbe médicinale, la fumée, un petit air marin et un gros dégât de PX qui vient ruiner le tout. La finale s’étire sur une fausse note un peu trop longue. Manque d’équilibre qui mène à une expérience ratée. Pourtant, mes whiskys préférés sont en général ceux présentant ce type de mélange. Mais ce n’est pas parce que Metallica a eu un franc succès en enregistrant un disque avec un orchestre symphonique que ça sera nécessairement une réussite pour tous les autres bands.

Martin 85.5%
Ambre coloré et teinté de roux dû à son fût. Nez: Bien qu’une généreuse dose de sherry tente de l’occulter, le caractère tourbé et iodé de la distillerie parvient heureusement à percer. Fumée et fruits. Bouche: Le mariage précédent est plus heureux en bouche qu’au nez. Le taux d’alcool supporte parfaitement cet union saugrenu. Miel, noix et confitures se mêlent à tourbe, fumée et diachylon. Finale: Épices, chocolat au lait, chêne, tourbe et orange. Linéaire mais vachement bon. Équilibre: Vraiment dur à cerner. Un bon exemple que parfois il y a des trucs qui marchent alors que d’autres fois non. On aime ou on aime pas. J’irais jusqu’à oser dire que j’aime bien.

RV 87.5%
On carbure a quoi sur Islay?? La tourbe, le fusain, la cendre; si on est pas a Islay physiquement, on y est spirituellement. Mais aussi avec un peu d’encre de stylo bleu et au gaz a briquet. L’ile prend du temps a s’installer en bouche, puis la tourbe, un peu trop juteuse et non raffinée, domine l’ensemble. La finale est bien meilleure, avec le bois du fut bien travaille, avec la tourbe qui s’assoit confortablement au siège du conducteur. Toutefois, l’arrière-gout est trop court est un peu maladroite. Jeune conducteur spectaculaire, je ne parierais pas nécessairement sur lui a chaque course.

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