Dalwhinnie 15 ans

43% alc./vol.
À l’origine, la distillerie ne portait pas son nom actuel, mais celui de Strathspey. Construite en 1898 par John Grant, Alex Mckenzie et Georges Sellar. Gravement endommagée par un incendie en 1934, la distillerie fut reconstruite puis peu après mise en sommeil du fait des restrictions gouvernementales sur la distillation des grains…en période de guerre, les céréales devaient servir à nourrir et non à enivrer la population ! Remise en activité en 1947, la distillerie arrêta de malter son orge dans les années 60 ; modernisée alors, ses anciennes aires de maltages furent converties en chais en 1979. Peu connu jusqu’alors, le single malt Dalwhinnie (il entrait dans la composition des blended whiskies de Buchanan’s) fait désormais partie des « Classic malts » depuis 1989. L’essentiel de la production de cette distillerie est destinée au blending et en particulier au Black & White.

André 86%
Poires et salade de fruits, pomme poire, miel, vanille, oranges. Superbe nez élégant et fruité avec beaucoup d’amour. Superbe texture visqueuse et collante en bouche, le whisky est nuancé, calme et posé, les saveurs fruitées du nez transposées en bouche. Les céréales au miel sont plus évidentes en bouche, cela me rappelle certains Balvenie qu’on aurait nappés de jus de salade de fruits. Petite touche de pomme verte, à la limites certaines pointes d’herbe bien verte et d’espiègles épices qui prendront leur envol en finale. Finale passablement longue pour des arômes si doux, mais qui n’explore pas de variantes supplémentaires que celles livrées depuis le début de la dégustation. Je redécouvre ce whisky de mes premières années de dégustation, de belle conception, frais et sans prétention.

Patrick 90%
Il est toujours intéressant de replonger le nez dans un dram classique qu’on a découvert il y a une décennie, sans jamais avoir pris la peine de le revisiter. Nez : Fumée de charbon et orge mouillée sur un lit de fruits tropicaux très délicats. Bouche : Malt, fumée, poivre et fruits tropicaux. Voilà une complexité que je n’avais certainement pas détectée il y a 10 ans! Finale : Miel floral… Un étrange mélange sucré-amer. Longueur moyenne. Balance : Après toutes ces années, ce fut une agréable surprise. Malgré qu’il soit présenté au coeur des “Classic Malts” de Diageo, je n’aurais pas tendance à le recommander à un novice : prenez un peu d’expérience, l’expérience n’en sera que plus agréable. Aussi, il s’agit plus d’un whisky de “dégustation” que d’un whisky du vendredi soir pour “faire passer la semaine”.

Martin 80%
D’apparence plutôt onctueuse, le verre arbore des reflets dorés et pâles tel du blé au miel ou une tige de coton. Nez: Herbe, miel et vanille. Doux, doux, doux, malt et citron. Bouche: Incroyablement doux, presque ennuyant. Miel, herbe et citron sont toujours là, mais le tableau manque tellement d’affirmation et de caractère qu’on jurerait que son taux d’alcool est inférieur à 40%. Quelques petits fruits tentent de sauver les meubles, avec un succès modéré. Finale: Vague de poivre citronné à l’avant-plan. Bien au loin, à l’horizon même, une impression de bière moufette se matérialise. Équilibre: Ian Buxton a bien raison. Définitivement un splendide malt de débutant, mais tristement moins dans ma palette.

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