Glenkinchie 20 ans Cask Strength

55% alc./vol.
Distillé en 1990 et embouteillé en 2010, bouteille #0285.

André 83%
Pêche, abricots et melon au miel. On fait dans la dentelle et dans les fines broderies… Un brin citronné avec une couche herbeuse en arrière-plan. L’alcool, très présent au nez, s’efface assez rapidement et de manière inattendue en bouche. Toutefois, l’herbe fraichement coupée, même adoucie par la pêche et le suave mielleux du melon au miel, ne parvient pas à s’effacer en bouche. Si vous n’êtes pas fanatique du style, vous n’apprécierez pas et c’est mon cas… Cette désagréable sensation verdâtre est toujours dans les parages et c’est franchement agaçant. Ce même feeling s’atténue progressivement en bouche pour réapparaitre avec puissance en rétro-olfaction, fortement sucrée et à saveur de salade de fruits. Cet embouteillage pourrait ressembler à certaines anciennes éditions de Bunnahabhain à laquelle on aurait ajouté un penchant fruité. Je n’ai jamais vraiment apprécié les créations de cette distillerie, ce n’est pas ici que je serai converti. Et pour 353$, ce n’est pas seulement l’herbe coupée qui me restera de travers en bouche.

RV 77%
Je croyais impossible de ne pas finir un demi-once de whisky à 353$, et je ne crois pas que c’est que je suis blasé des whiskies. Ça pue le moisie, les herbes moisies, les cerises moisies, le grain moisie (vous voyez?). Arrivée en bouche d’herbes pas très fraîches, de muguet, et sa seule force est l’alcool qui joue un beau rôle sur la langue. Finale de bonne longueur, et après avoir respiré, beaucoup respiré, du caramel.

Patrick 85%
Nez : Orge sucrée et crémeuse. Bouche :Orge sucrée, vanille, quelques poires et soupçon de fruits murs. Un peu d’herbe aussi. Finale : Plutôt herbeuse, le tout bien enveloppé par la vanille. Balance : Une bonne complexité, un bon whisky, mais disons que je m’attendais à mieux compte tenu du prix.

Auchentoshan Valinch 2011

57.5% alc./vol.

André 75%
Nez doux, fruits frais – poires, citron – et notes d’herbes grasses. En bouche, désagréable. Sac d’herbe pourrie et d’éclisses de bois secs. Tarte à la meringue et au citron servie sur un tapis de fleurs. Finale sèche avec odeur de foin humide et de bois pourri dans les sous bois. Il y a quelque chose qui cloche dans ce whisky, du nez à la finale.

Patrick 75%
Nez : Crème brûlée, orange. Après avoir respiré, une désagréable odeur d’herbe pourrie. Bouche : Herbe pourrie et copeaux de bois humides. Le tout cache des notes de citron, de mangue et de chêne épicé. Finale : Longue, citronnée et bof. Balance : J’ai adoré presque tous les Auchentoshan, mais la série des Valinch me pue au nez.

Martin 88.5%
Or léger, entre un riesling et le Grand Condor. Nez: Surprenant par son entrée en matière composée de cerises et de mangues avec une touche de vernis à ongles. Herbe, fleurs et cassonade viennent compléter le portrait. Bouche: Encore de la mangue, avec cette fois-ci fleurs et caramel salé. On accélère avec orange, chêne et cannelle. Encore une fois, comme avec la plupart des expressions cask strength, il faut faire preuve de célérité avant que l’alcool nous rattrape. Gomme de sapin. Finale: Cerise, lime et poivre volent la vedette pour un temps, avant d’être remplacés par une longue traînée de muscade et de garam masala. Équilibre: Un vent de fraîcheur chez Auchentoshan. Plutôt rares sont les occasions où mettre en marché un embouteillage cask strength ne paie pas.

RV 74%
Un whisky à ne pas boire en solitaire. Ce n’est pas le cas mais ça respire le whiskey à l’aromatisé, dans ce qu’il y a de moins bon. Un peu à l’image des whiskies de marque “Proof” canadien, le seigle cerisée donne au moins l’espoir de donner un certain élan d’épices. Toutefois, le sirop, de la finale à l’aftertaste, est beaucoup trop fort. Et même si j’essaie une 2e gorgée, le caramel est un peu plus fort, mais la cerise est trop sucrée, trop forte, trop rouge. Reste donc à le boire accompagné de jus, qui paraitra moins sucré. À éviter tout simplement.

Clan Denny Strathclyde 33 ans

57.2% alc./vol.

RV 87.5%
Et moi qui pensait que la guimauve était faite à partir de sucre. Le nez au-dessus du verre, le sherry puis la guimauve très sucrée donnent l’impression qu’on a pas à faire avec un single grain mais plutôt un single malt dans la trempe des Michel Couvreur ou des Aberlour. En bouche, bien que dans la poêle les résultats seraient désastreux, la guimauve se retrouve étrangement caramélisée. C’est plus tard, en finale et spécialement en aftertaste, où le grain qui descend lentement la gorge se fait bien sentir. Étoffé, bizarrement conçu mais bien gouteux, servi parmi ses confrères single grain il sortirait peut-être un peu malhabilement du lot mais parmi les single malts, il serait sûrement très bien accueilli.

Old Malt Cask Littlemill 20 ans

50% alc./vol.

RV 87%
L’effet autant que le goût. Quel est ce gâteau de noël rempli de cerises vertes et d’anis très sucrée avec une fine poussière de grain? Même chose en bouche, mais le grain a tendance à parler fort, et l’alcool encore plus fort malgré un taux relativement faible. La finale est un retour au nez, comme si les effluves n’étaient plus que dans le nez et non plus la gorge ou la bouche, qui deviennent sèches. Toute une expérience, il faut aimer les barils très typés, ou bien il faut être ouvert à la nouveauté.

Littlemill 12 ans

40% alc./vol.

André 76%
Bananes vertes et pas mures dans un panier d’osier, un végétal style feuille verte mouillée. En bouche, c’est des relents de vin rosé par contre livré de façon très ronde et huileuse. La finale, dépouillée, est dangereusement anorexique. Une distillerie fermée? Si la démolition n’est pas terminée, attendez-nous, on arrive pour vous aider.

RV 77%
Pour ceux qui n’aime pas le Wasmunds, peut-être que l’odorat ne sera pas à votre goût même s’il s’agit d’un single malt. Au nez, cigare allumé puis éteint lorsque trempé dans un verre de Fruitopia passé date. Mieux en bouche, un peu plus sucré et terreux avec une pointe d’alcool ordinaire. En finale, il est un peu plus concentré avec la terre humide de sous-bois. Dans l’ensemble, ennuyant et juste à la frontière du désagréable.

Patrick 79%
Celui là a définitivement besoin de respirer un peu plus. Au nez, franchement désagréable à prime abord, sent les céréales mouillées passées date. Au goût, orge endiablée qui me fait penser à une bière rousse de type ” single malt ” (exemple, la Boréale Rousse). Notes de sherry et caramel très prononcés en finale. Manque d’équilibre, le nez est rebutant, mais le côté ” bière rousse ” lui permet de regagner quelques points.

Auchentoshan 12 ans

40% alc./vol.
Nouvelle référence phare de la distillerie, ce single malt des Lowlands provient de l’assemblage de fûts de bourbon et de fûts de sherry.

André 84%
Noix, fruits et vanille, chocolat rafraichissant et très approchable. Une réelle amélioration sur l’ancienne version 10YO. Un digne représentant de la nouvelle génération des Auchentoshan.

RV 81%
Nez très floral et tréflé, bien balancé avec caramel en background. Trop discret en bouche, avec un chocolat un peu amer et retour sur les fleurs en finale. Prend beaucoup de temps à ouvrir en bouche, donc bon pour un matin de pêche tranquille ou bien pour grand-maman qui regarde passer les “machines” qui reviennent de la messe du dimanche. Par contre assez subtil pour que je me tire une chaise berçante à coté d’elle sur le perron pour moi aussi tranquillement regarder passer les chars avec elle.

Patrick 86%
Arômes d’amandes, de fruits et de vanille. En bouche, d’abord le malt, puis les fruits et enfin les amandes caramélisées. Une belle finale agréable, si ce n’est un peu courte. Un incontournable lorsqu’on a besoin d’un scotch des Lowlands pour une dégustation. Et avec un cheddar vieilli, un incontournable tout court.

Martin 80.5%
Nez: Fleurs et légère vanille. Orge, miel et fond de charbon. Cerise et amandes. Un nez subséquent nous révèle chêne, agrumes et meringue ou plutôt un souvenir de chocolat blanc. Bouche: Rapide, les saveurs frappent en un éclair et se fondent dans la finale. Miel, vanille, lavande, fleur de cerisier. Un petit citron fumé parvient à percer les nuages. Un goût très franc, du genre “c’est de même”. Finale: Beaucoup trop courte malgré de belles épices. Plusieurs m’accuseront d’hérésie, mais pour ce qui est des lowlands, je porte le Glenkinchie un petit peu plus près du coeur. Équilibre: Quand même super départ pour la soirée, j’ai soif. Vous avez réveillé le monstre.

Auchentoshan Three Wood

43% alc./vol.
En 1817, John Bulloch construit une distillerie appelée Duntocher, mais fait faillite et la cède à son fils Archibald en 1822. Au cours de la seconde mondiale, en 1941, l’aviation allemande bombarde le site et détruit une grande partie de la distillerie ainsi qu’environ 1 million de litres de whisky ; la distillation ne reprend qu’en 1948. La distillerie Auchentoshan passe encore entre plusieurs mains avant d’entrer dans le groupe Morrison Bowmore, lui-même racheté par le géant japonais Suntory, actuel propriétaire depuis 1994. Typique des Lowlands, Auchentoshan pratique la triple distillation, contrairement au reste de l’Écosse où celle-ci n’est pratiquée que deux fois, avec trois alambics: 1 wash still, 1 low wines still, 1 spirit still. Ce Lowland possède une complexité unique due à l’utilisation de trois types de fût : bourbon barrel américain, sherry oloroso et pedro ximenez espagnols.

André 82%
Nez en sandwich d’arômes; caramel, gâteau aux fruits, chocolat noir, sherry et bien boisé. Une touche de raisins et d’orange. En bouche, la forte présence du bois apporte une touche ”bitter” assez agaçante et un peu trop intense. Le goût de gâteau aux fruits et de chocolat est toujours présent et se drape de bonnes vagues de caramel aux accents boisés. L’alcool semble prendre en puissance en finale de bouche, avec l’apparition de zeste d’orange et de caramel un peu brûlé. Bonbons After Eight peut-être, poivre et gingembre en clôture. Dans la gamme Auchentoshan, cet embouteillage est définitivement hors-norme et j’aime bien la couleur qu’il apporte à cette distillerie que je trouve parfois ennuyante. Sans être exceptionnel, le Three Woods saura être le parfait complément de vos chocolats préférés ou d’un bon dessert.

Patrick 82%
Au nez, poivre, bois brûlé. Vraiment particulier. Au goût, la fumée grasse. Extrêmement boisé, on dirait qu’on a mis des copeaux de bois dans le baril. Intéressant, vraiment différent du 10 ans. Après avoir reposé, le chocolat noir dans le tapis! // 2ème dégustation: Arômes surprenant de choux brûlés… et sucrés. En bouche, la première impression est chaleureuse, épicée et sucrée. Un whisky qui dégage de la chaleur! La finale, plutôt longue, est tout aussi chaleureuse et légèrement amère. J’hésite… J’adore ou je déteste? Le nez est plutôt unique, mais la bouche me semble commune… Est-ce que j’en prendrais un autre verre? Certainement, mais pas ce soir en tout cas.

Martin 89%
Visuellement il est plus roux foncé que le 12 ans. C’est maintenant qu’on va vérifier si le dicton qui dit que les roux n’ont pas d’âme est fondé… Nez: Chocolat à l’orange, raisins, feuilles de tabac. Unique. Acidité plaisante. Bouche: Vanille et sherry surplombent des épices mordantes. Caractère hyper boisé. On hésite à l’avaler pour le garder en bouche encore un tout petit peu… Finale: Tous plein de petits fruits. Chaud et apaisant sur la pente douce. Du réconfort en liquide. Équilibre: Une très nette coche au-dessus de son homonyme de 12 ans. En guise de conclusion, je vous rapporte ces paroles que m’a confiées Tiger Woods lors de ma dernière visite à son chalet manitobain: “Trois marmites, grande fête ; trois femmes, tempête.”

RV 78.5%
4 essences, et celle de caramel brûlé est trop forte. De malt et de vieux foin sucré, l’approche olfactive est immobile dans la cendre. En bouche, ça ne bouge pas davantage, suspendu dans son roulement laiteuse, avec un goût pas original du tout. La finale est très rance, dans les feuilles mortes d’un train en direction des highlands sur lesquelles la fumée du train au charbon retombe. Sans dire qu’il est repoussant, avec des goûts un peu disparates, il s’agit d’un whisky avec qui on baille si ce n’est pas le premier d’une soirée. À ignorer, comme ce whisky semble faire de mes papilles.

Old Malt Cask Bladnoch 18 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2011, finition en fûts de xérès.

Patrick 90%
Parfum de caramel, de muscade, et de vanille. En bouche, une vague de fruits tropicaux offrant une complexité rarement vue. Melon d’eau, ananas, un peu d’oranges… Le tout avec une touche de confiture de fraises. La finale, légèrement épicée, est d’une longueur exceptionnelle pour un Lowland. Une belle surprise.

Murray McDavid Bladnoch 16 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2008, édition limitée à 2500 bouteilles. Maturation initiale en bourbon cask et affinage en fût de vin rouge Italien Amarone, réduit à 46% abv avec de l’eau de source d’islay. Embouteillé à la distillerie Bruichladich.

André 87%
Belle livraison de fruits tropicaux, de sucre des emballages des bonbons Cigarettes Popaye et de fruits sauvages, les pommes vertes et la papaye, notes de jus de citron aussi, d’oranges et de sherry. La bouche est plus costaude, bien poivrée et épicée, un peu sèche aussi. Melon au miel, poires, pommes, cerises et framboises, bon taux de sucre qui tient la route depuis le nez. L’amalgame de saveurs est très intéressant, entre les fruits tropicaux et ls fruits rouges, l’un ne monopolisant toute la place en bouche et juste assez bien soutenu pour servir de tremplin au poivre broyé et aux épices de la finale. Bel équilibre, saveurs challengeantes mais une texture un peu trop liquide.

Patrick 83%
Un bon whisky, mais sans plus. L’ensemble manque de balance et s’avère une déception pour un scotch de cet âge. Nez : Fruits tropicaux, pommes vertes, une touche d’agrumes et un zeste de xérès, le tout sur un fond subtilement boisé. Globalement, je ne peux pas dire que le parfum est réellement suave. Bouche : On y retrouve les mêmes saveurs que celles décrites au nez, mais avec une dose d’épices provenant du bois brûlé qui procurent une certaine balance à l’ensemble. Finale : D’une longueur moyenne, fruitée et légèrement boisée.

RV 75.5%
Whisky endormant, dont la seule qualité est la franchise de son nez. Assez vineux et herbeux, goûté à l’aveugle le nez me garde dans l’expectative d’une finition en baril que je n’aimerais pas. Je ne pourrais donc qu’être surpris de la suite. Celle-ci est malheureusement assez inoffensive et presqu’offensante, avec une belle texture mais un goût plus qu’ordinaire de grain d’orge légèrement vinaigré. Ce n’est qu’en début de finale qu’un bruyère à la HP (mais en moins bien fignolé) vient un peu corriger le tout, trop peu trop tard. L’aftertaste est heureusement assez court. L’amarone, après le superbe Arran d’il y a quelques années, n’est pas un choix de finition très approprié ou judicieux pour tous les whiskies.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Bladnoch 1993-2009

43% alc./vol.

André 81%
Je n’aimes pas les notes florales du nez surtout asséchées par l’effet du chêne sec, un peu pourri même, ce qui neutralise les autres arômes qui voudraient se pointer le nez. Même les quelques accents de vanille ne peuvent réprimer le tout. La texture devient plus huileuse en finale mais le mal est fait et on reste malheureusement sur notre appétit.

RV 81.5%
Film du dimanche matin, écouté dans le lit avec un fond de grippe. À son odeur peu encourageante uniquement teintée de malt, on peut deviner une arrivée très douce que l’on découvre encore plus douce en bouche, avec une partie potager de piments et de tomates. Sans aucune amplitude, aucunement distinctive, il s’agit d’une ennuyeuse bouteille se classant facilement dans la catégorie Single Malt Anonyme.

Patrick 86%
Au nez, tourbe et un peu sel. En bouche, toujours la tourbe et le sel, mais avec côté “potager” qui fait plutôt penser à une “salade du chef”. La finale, d’une longueur moyenne, est particulièrement marquée par le sel. Le tout est bien équilibré et offre une une belle surprise.