SMWS 93.63 Glen Scotia 15 ans

56.1% alc./vol.
“Unapologetic non-conformist” – Distillé le 30 juin 1999, 275 bouteilles, ex-fût de bourbon.

André 78%
Wow, complètement inattendu. Un bourbon cask si fruité, c’est définitivement inusuel. Nez de sherry et de fruits rouges trempés dans le chocolat, la compote de framboises, les raisins secs. La bouche est franche et acérée, malgré l’abondance de fruits rouges et les morceaux de pommes coupés en dés. Y’a quelque chose qui cloche dans les saveurs de fruits, c’est vraiment bizarre car j’aurais associé ça à un mauvais choix de fût de sherry… pas de bourbon !?! Genre légère saveur de chlore ou sulfurée. La finale est un mélange de salade de fruits poivrée, mais avec toujours ce background chloré un peu tannant. Y’a quelque chose qui tourne pas rond dans ce whisky…

Patrick 89%
Un savoureux et complexe whisky, dont les saveurs sont équilibrées magistralement. Nez : Parfum vineux, cacao, pommes rouges mûres et chocolat au lait. Bouche : Vineux et sucré, avec de belles notes de chocolat. Le tout est complété par des pierres trempées dans l’eau de mer. Finale : Salée et savoureuse, s’étire juste aussi longtemps qu’on aime ça!

Martin 84%
Doré-ambré légèrement foncé qui nous fait presque douter de la nature de son fût. Nez: Fruits rouges, caramel, vanille et un soupçon de xérès? On dirait qu’il n’y a pas juste sa couleur qui met son baril en doute! Bouche: Texture mielleuse, chaude et sucrée. Raisins, caramel, chêne, fruits, compote de pommes, bâtons de cannelle. Assez vineux. Finale: Moyennement longue, mais assez agressive. Une espèce de vague bizarre de soufre vient couvrir le reste des saveurs d’une drôle d’amertume. Équilibre: Étrange choix de fût. À l’aveugle on pourrait miser sans crainte sur un fût de xérès et on aurait tort. Son petit côté sulfureux en finale vient malheureusement saboter ce qui aurait pu autrement être un succulent whisky.

Glen Scotia 12 ans

46% alc./vol.
La distillerie Glen Scotia a été fondée en 1832 par la famille Galbraith et a connu de nombreux changements de propriétaires. Avec Springbank, c’est l’une des deux dernières distilleries subsistant à Campbeltown. Cette ville située au sud de la péninsule de Kintyre fut l’ancien théâtre de ce que l’on pourrait appeler “la ruée vers l’orge” et abritait vers 1880 une trentaine de distilleries dont Glen Scotia.

André 79%
Mélange attrayant de saveurs maritimes, de fruits et de tourbe herbeuse ; agrumes, un filin de sel de mer et de fine tourbe herbeuse, vanille crémeuse, miel. En bouche, le whisky est bizarre, huileux et herbeux, presque des saveurs de chlorophylle, s’en suit une généreuse dose de tourbe tout de même discrète mais avec passablement de persistance, puis un mélange passager et fluide de fruits exotiques et d’agrumes sucrés. La finale est douce, bien influencée par les agrumes et ses origines maritimes et relevé par quelques épices disparates et une douce fumée d’herbe verte jumelée d’orge maltée. Un whisky qui manque de personnalité et de singularité même s’il est agréable de consommation et qu’il offre un minimum de challenge au dégustateur. Je lui préfère de loin son voisin Springbank.

Patrick 88%
Un très bon whisky efficace, on point qu’on se demande pourquoi cette distillerie n’est pas plus connue. J’aime! Nez : Délicieux parfum de malt de fumée de tourbe et légèrement poivré. Bouche : Semblable au nez, si ce n’est l’intensité de la céréale qui me surprends un peu, et d’une belle vague de sel vers la finale. Finale : D’une belle longueur et savoureuse, présentant un beau mélange d’orge, de fumée et surtout de sel.

Martin 85%
Nez: Infime tourbe, parfum, fleurs et miel dilué. Fruits rouges et sel marin. Agrumes et vanille. J’aime bien. Bouche: Vanillé légèrement épicée, malt grillé et mielleux. La tourbe reste discrète et accompagne une belle planche de chêne. Finale: Un peu épicée et tourbée à la fois. Agréable, chaleureuse mais sans plus. Équilibre: On apprécie. Une personnalité plus développée que bien des single malts de son âge. On gagne à explorer les embouteillages de Campbeltown.

Gordon & MacPhail Collection Glen Scotia 19 ans 1992

43% alc./vol.

André 79%
Maritime et sale, herbe verte tout juste coupée, frais et très porté sur les saveurs tirées du fût de bourbon. Touche de menthol et saveurs d’herbe verte. En bouche, étonnant de douceur, bananes, vanille et oranges, chocolat fourré à la menthe avec une finale de sel et de tourbe feutrée. Touche d’épices et de cannelle. Finale moyenne-longue presque tuée par le menthol et la lime. Décevant et déséquilibré, ce whisky offre bien de belles nuances maritimes gâchées par les saveurs d’herbe coupée, de menthol et de camphre.

Springbank 15 ans Madeira Finish

56.5% alc./vol.
Distillé en juin 1997 et embouteillé en mars 2013 exclusivement pour les membres de la Springbank Society, 600 bouteilles.

André 91%
Caramel sale et vanille crémeuse, gingembre de très bonne force, oranges et étrangement du sel à plein nez et les céréales concassées en toile de fond. En bouche, la tourbe est définitivement plus évidente, sans trop envahir la bouche et annihiler les autres saveurs. Tourbe et fumée, sel et sucré à la fois, encore les oranges du nez recouvert d’une bunch de vanille crémeuse et de miel. Finale très longue, aidée par le sel et la tourbe qui sont mélangées avec exactitude avec les saveurs de fruits. Rare de voir tel mélange de tourbe et de Madeira, cela lui mérite des points supplémentaires pour l’audace et la qualité d’exécution. Well done.

Patrick 90%
Un magnifique dram typique de Campbelton comme on les aime, avec un mélange de saveurs qui saura plaire à pas mal tout le monde! Nez : Belle fumée de tourbe avec une touche de charbon avec une note subtile de fruits. Bouche : Fumée de tourbe, épices et chêne brûlé. Le tout est complété par des notes subtiles de fruits. Finale : Longue et complexe. Marquée par les épices et des fruits qui s’affirment de plus en plus.

Martin 92%
Ambre pâlotte avec quelques dépôts. Nez: Belle tourbe fumée, bien entendu, mais pas trop envahissante. Le caractère fruité du fût de madère ressort assez rapidement. Brillant. Ce n’est pas à tous les jours qu’on peut voir un combo aussi insolite exécuté aussi parfaitement. Bouche: Miel, tourbe, caramel et fleur de sel. Plus tourbé ici qu’au nez, mais ce n’est que pour notre plus grand bonheur. Le bois, les fruits et les épices sont un modèle de complémentarité pour le reste des saveurs. Finale: Longue et sèche sur des notes fruitées et épicées. À peine de tourbe ici. Équilibre: Encore une bouteille qui fait regretter le fait qu’elle ne repassera plus.

Springbank 9 ans Gaja Barolo Cask Finish

54.7% alc./vol.
Distillé en février 2004 et embouteillé en octobre 2013.

Patrick 80%
Manque de finition et de balance.  Pas mauvais, mais ben ordinaire.  Nez : Vieux vin intense et fruits trop mûrs.  Touche de caramel écossais.  Bouche : Chêne et fruits, avec un bon fond d’épices.  Très chaleureux et marqué fortement par l’alcool.  Finale : Longue, épicée et dominée par l’alcool.

Kilkerran Work In Progress III

46% alc./vol.

André 84%
Au nez, les pommes vertes juteuses, les tranches d’ananas, le popcorn au caramel, vanille et crème brûlée, avec un accent citronné et un background de tourbe terreuse. Belle texture en bouche, à la fois liquide mais amoureuse tout de même, bonne dose de tourbe terreuse en retrait, miel et vanille, puis les céréales Sugar Crisp, poivre en grains, la réglisse noire, de la cannelle et du gingembre. L’aspect de fraicheur à saveur de pommes vertes et de citron revient aussien bouche une fois la vague de tourbe calmée. Finale très épicée et poivrée avec une poignée de tourbe terreuse mouillée. Un jeune whisky, prometteur, très orienté sur les grains de céréales.

Patrick 89%
Nez: Parfum plutôt semblable à celui du “work in progress II”, mais légèrement moins fruité. Bref, toujours les fruits, la pointe de caramel, un soupçon de poivre et une pincée de tourbe « sucrée ». Bouche : A l’arrivée, le caramel, mais celui-ci laisse rapidement la place à une bonne dose de sel, puis de fumée. A la seconde gorgée, on détecte aisément le caramel, les fruits et quelques fleurs, le tout baignant sur un lit de tourbe. A ma dernière gorgée, le chêne a fini par se tailler une place, afin de rendre le tout encore plus intéressant. Balance : Un whisky excellent, un prix raisonnable, que demander de plus? Je n’ai goûté que 3 whiskys de cette distillerie, mais je peux déjà la classer parmi mes favorites!

Martin 84%
Or pâle une coche plus foncée et riche que le Work in Progress II. Nez: Bien qu’il saute tout de même au nez dès le départ, l’arôme de new make est moins envahissant que dans l’édition précédente de ce malt en évolution. Une pincée de poivre blanc dans une vague d’orge juteuses se laisse entrevoir. Vanille, citron et pommes viennent subtilement couronner l’ensemble. Bouche: Vanille avec un soupçon de mélasse. Un côté floral et épicé se présente, marié à une propriété minérale et maritime qui auparavant n’apparaissait qu’en finale. Un peu de pin, un peu de miel, avec sel et poivre comme assaisonnements. Finale: Poivrée, herbeuse et encore une fois ici minérale. On dirait qu’elle essaie d’émuler certaines caractéristiques des whiskies d’Islay. Un peu sèche et amère. Équilibre: On dénote la progression, mais on n’a pas encore atteint le but. Lâchez pas, ça va finir par être bon!

Kilkerran Work In Progress II

46% alc./vol.

André 81%
Bon kick d’agrumes et de céréales organiques au miel avec une touche herbeuse. Le basic quoi… Belle texture en bouche, very soft, crémeux, avec ce même accent de citrus auquel s’ajoutent quelques grains de sel et une fine fumée discrète. Beau mélange de fruits exotiques et de miel, de vanille, fraicheur maritime. Finale d’herbe poivrée un peu bizarre. Not my kind…

Patrick 91%
Nez: Un superbe bouquet de fruits s’échappe du verre, avec une pointe de caramel, un soupçon de poivre et une pincée de tourbe « sucrée ». Bouche : Fruité, floral, fumé et légèrement tourbé. A la deuxième gorgée, on détecte aussi une pointe de noisettes. Finale : Relativement longue, marquée par une douce fumée et le caramel. Balance : « Work in progress » ?? Arrêtez de nous niaiser, c’est prêt!! Mon commentaire global, que je n’arrête pas de répéter en regardant la bouteille : « Wow, c’est bon ça ».

Martin 83.5%
Une pâle paille de jeune blanc-bec. Nez: Très fruité, un peu fumé par la suite, mais la première « sniff » est indéniablement cernée par la mélasse du new-make. Un peu de vanille, un peu de pommes rouges, un peu de salade de fruits, par contre rien ne parvient à enterrer l’herbe et le distillat trop immature. Bouche: Beau poids sur la langue. Fleurs, fruits, rayon de miel, entourés de poivre rose et d’une légère tourbe volatile. Un zeste de citron minéral boucle le party. Finale: Quelques tannins agréablesrestent, avec une petite sensation minérale de roche salée au bord de la mer. Assez courte mais pardonnable vu son âge. Équilibre: Pas tout à fait à point. Un nom bien choisi, « Work in Progress » pourrait presque être son sobriquet s’il avait été un embouteillage de la SMWS.

Springbank 10 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.

RV 86%
En jogging devant la boulangerie à 6h du matin. Aiguilles de pain et belle petite vanille, le nez est très intense, autant que la bouche super boisée, beaucoup plus qu’à mon souvenir. Bien soutenu, presque lourd, sur les papilles mais la finale manque de longueur. Pour paraphraser l’érudit scotchien Benoît, tout une queue de paon mais ça finit un peu trop rondement.

Springbank 15 ans

46% alc./vol.

André 88.5%
Nez bien rond, on remercie les fûts d’Oloroso, Gâteau aux fruits, punch aux fruits, oranges, raisins secs et cerises. Biscuits secs au citron. Sherry très présent jumelé à un léger fumé et un bon apport épicé. La finale est boisée et à saveur de fondue au chocolat noir. Un superbe single malt à la balance plus qu’agréable et avec une signature distincte.

Patrick 90%
Nez: Tourbe et vieux vin fortifié. Poussière d’orge. Bouche: D’abord Ltee fruit du xérès, suivi par une belle note tourbée. Petit côté feuillu, salin et de caramel. Finale: Assez longue et fumée. Balance: Une belle réussite, complexe comme je les aime, avec un beau mélange de fruits et de fumée de tourbe avec en plus un petit côté salin.

Martin 83.5%
Nez: mélasse et orge, assez désagréable au premier nez. Un peu de miel, un peu de caramel salé, un peu de tourbe. Son manque de subtilité pour un 15 ans est plutôt inquiétant. Bouche: Xérès, épices, caramel et un peu de mélasse. Légèrement rédempteur. Finale: Épices boisées avec une agréable tourbe. On ne cesse d’améliorer l’expérience. Équilibre: Bien qu’on finisse sur une bonne note, le tout est trop décousu, surtout pour cet âge et ce prix.

RV 90%
Typicité: pas le plus original mais le parfait confort d’un verre de tous les jours. Au nez la vanille est trompette par-dessus la section des cordes végétales de feuilles d’épis de maïs, suivant d’une intonation de grain. L’arrivée est vraiment délicieuse, déclinée dans des saveurs de lichen épicé, de poivre des dunes, de fruit (sherry oloroso). Plus féminin que les autres Springbank, voici ce que devrait être l’image d’un whisky nu et savoureux.

Springbank 12 ans Cask Strength

54.6% alc./vol.

André 84%
Orge mouillé, pâte d’amande, bubble gum. Côté herbeux à la Bunnahabhain, taux de sucre agréable et petit hook de tourbe en background. Très soutenu en bouche mais rectiligne, n’offrant que peu mis à part les céréales et les notes de pelouses. Finale décevante et égoïste. J’aimes beaucoup la manière dont il s’accroche au palais en s’effaçant dans le reste de la bouche. Une déception qui manque de profondeur et de diversité.

Patrick 90%
Chêne, herbe, cuir, soupçon de tourbe et de goudron mais surtout de puissants fruits sucrés au nez. En bouche, le sucre des fruits nous frappe, mais est rapidement subjugué par la puissance de la tourbe, puis de la fumée, et ensuite du sel, le tout en de surprenantes vagues de saveurs successives. La finale est peu intense pour un tel whisky, mais l’ensemble sait nous charmer par sa richesse et sa diversité de saveurs ainsi que par son équilibre presque parfait.

RV 82.5%
Loin d’être la plus grosse prise du lac, ce qui semblait être un ridicule menée s’avère une touche assez convenable. La même truite du Claret finish saute au nez mais ne mord pas, il est opportun de s’armer de patience car une fois qu’il a bien respiré, l’arrivée de malt un peu brûlé se transforme en fond de pin plus standard à l’établissement. Un peu conservateur comme goût et comme finale, mais toutefois très sympathique.